nouvelles d'Arthisa

Leur premier album, intitulé ‘Living for my dreams, not for yours’, sortit le premier septembre 2006, et eu beaucoup de succès, bien plus qu’ils n’en avaient espéré (les collégiens/lycéens qui voulaient noyer la pensée angoissante de la rentrée imminente ont du se précipiter sur les CDs). Après ce premier succès, tout s’accéléra. L’argent qu’ils gagnèrent leur permit de payer Scyane, de rembourser la famille de Genaël (en leur offrant des cadeaux de valeur, sachant qu’il n’y avait aucun moyen de leur faire accepter de l’argent) et même d’engager un groupe pour les accompagner en tournée. La maison de disques leur demanda de préparer un deuxième album le plus tôt possible. Mais Aedimus avait un problème majeur : il n’avait plus d’inspiration.

« C’est la pression, ça m’empêche de réfléchir ! » disait-il en fronçant les sourcils rageusement. Meik soumit alors une chanson de rap, mais il laissa tomber très vite, car il était le seul à savoir à peu près en faire, et il n’avait aucune envie de chanter devant un public. Genaël, qui adorait les paroles, décida d’en faire une chanson. Seulement, il ne trouvait aucune idée originale. Ce fut en regardant son frère, pourtant générallement sombre, parler et rire avec Dalis, qu’il eu soudainement de l’inspiration. Enfin bref, tout ça pour dire que le nouveau single de Breath était un duo. Ce qui voulait dire qu’Aedimus, qui avait réussi jusque là à se faire oublier, allait devoir chanter. Ce qui était pour lui une catastrophe.

La chanson se nommait ‘Ensemble’. Elle parlait d’entraide, de compréhension, d’amitié. Aedimus comprenait bien le sens littéral des paroles, pourtant il avait souvent l’impression quand il chantait de ne rien comprendre du tout. On lui demandait de mettre plus d’émotion dans sa voix, mais il n’avait aucune idée de quelle émotion il était censé mettre. Les jours passaient, les répétitions s’enchaînaient, et Aedimus et Dalis n’arrivaient pas à retrouver l’équilibre parfait de la première fois.



Une semaine passa, puis ce fut les vacances. Tous les membres de Breath avaient prévu de passer une semaine reposante dans une station balnéaire en Méditerranée, mais Aedimus était d’une humeur massacrante, et rien que le fait de rester avec lui n’était pas de tout repos. Fraël restait malgré tout avec lui, car il comprenait que malgré tout les efforts qu’il semblait faire pour le chasser, Aedimus ne supporterait pas de rester seul. Et Aedimus le remerciait silencieusement. Les seuls moments où Fraël quittait son ami, c’était pour rejoindre Dalis. Il était pour cela obligé de s’éloigner d’Aedimus, car les deux personnes s’évitaient méticuleusement.

Scyane, Meik et Genaël, bien décidés à profiter de leurs vacances, avaient relégué ce problème dans un coin de leur tête, et ils ne s’occupaient plus trop des autres, disparaissant le matin juste après le petit-déjeuner pour revenir tard le soir.

Puis enfin, le dénouement, celui que vous attendaient avec impatience, ou que vous n’attendiez même plus pour certains, se profila à l’horizon…Mais qu’est ce que je raconte ! Hum, reprenons.

La veille de leur départ, Dalis alla se baigner juste après le dîner. Aedimus s’éclipsa, profitant d’un moment d’inattention de la part de Fraël, et la suivit. Il ne savait pas lui-même pourquoi, il avait juste envie. A présent, il était là, sur la plage, regardant Dalis marcher dans l’écume des vagues. Sa silhouette se découpait nettement sur le soleil couchant. Aedimus aurait voulu l’appeler, lui parler, mais il ne savait pas quoi dire. Il s’approcha des affaires de Dalis, posées sur sa serviette de plage, et s’assit dans le sable. Il vit parmi ses affaires le collier qu’elle portait tout le temps, posé bien en évidence au centre de la serviette pour le retrouver facilement. Soudain, il se souvint que Fraël devait être en train de le chercher. Alors, sans réfléchir, il empoigna le collier, le fourra dans sa poche et s’éloigna, vers l’endroit où il avait laissé son ami.



Le lendemain, il n’y pensait déjà plus du tout quand Dalis toqua à la porte de sa chambre pour lui demander s’il avait vu son médaillon. Sans montrer son embarras, il s’apprêtait à mentir quand Genaël arriva.
« Alors, vous êtes prêts ? On part dans une heure, rendez-vous à l’accueil avec vos clés. Vous feriez mieux d’aller manger. » Sur ce, il repartit en coup de vent. Dalis le rattrapa dans le couloir, et lui posa la même question qu’à Aedimus, tandis que celui-ci, soulagé, retournait à ses valises.

Quand il descendit manger, Aedimus repéra Fraël qui semblait l’attendre à la table qu’ils occupaient la veille. Ils mangèrent en silence, mais Aedimus voyait bien que Fraël avait quelque chose à lui dire. Ce dernier ne se décida à parler que quand ils eurent fini de manger et qu’ils s’apprêtaient à sortir.
« Aedimus…Tu dois le lui rendre…
- Quoi ?
- Le médaillon de Dalis. Je sais que c’est toi qui l’as…
- Ca ne te regarde pas.
- …
- Tu vois ? Alors laisse-moi passer.
- Non !
- C’est juste un collier !
- Tu ne sais pas ce que ce collier représente pour Dalis. Tu ne sais rien d’elle !
- Non, je ne sais rien, et je n’ai pas envie de savoir！
- Je ne te crois pas.
- Comme tu veux.
- Non. Ce n’est pas comme je veux. Je ne veux pas vous voir abandonner alors que vous vous aimez tous les deux ! C’est complètement stupide ! Réveillez-vous un peu ! Comment vous voulez être le duo parfait dans vos chansons si vous êtes même pas capable de vous écoutez et de vous comprendre dans la vraie vie !
- …
- Je crois qu’elle est à la plage. Tu ferais bien de lui rendre son médaillon… Peut-être qu’elle te racontera. »
Aedimus le regarda un moment sans rien dire, puis, comme s’il avait pris une décision importante, partit rapidement vers la plage.

Il ne s’arrêta qu’en arrivant sur la plage. Comme Fraël l’avait prévu, Dalis y était aussi. Elle était assise près de l’endroit où ses affaires étaient la veille, et semblait chercher quelque chose, plongeant ses mains dans le sable pour les ressortir vides. Tout d’un coup, et pour la première fois de sa vie, Aedimus s’en voulut. Affreusement. Il vérifia que le médaillon était encore dans sa poche, puis il s’élança de nouveau.


Il était près d’elle. Elle le regarda, puis recommença à fouiller le sable de ses doigts. Elle ne dit rien. Il ne dit rien. Puis, lentement, il sortit le médaillon de sa poche et le lui tendit. Elle leva les yeux, puis tendit les mains. Il laissa glisser la chaîne entre ses doigts, jusqu’à ce que le médaillon touche sa paume, puis marqua une pause, avant de le lâcher complètement. Elle ne lui demanda rien, elle se contenta de lui raconter.


Elle avait un frère, un grand frère de deux ans son aîné. Metan. Elle l’aimait bien, malgré tous ses défauts. Mais un jour, ou plutôt un soir, alors que ses parents n’étaient pas là, elle avait décidé de faire le mur pour aller voir ses copines. Son frère n’avait rien dit, il avait même promis de la couvrir si les parents téléphonaient ou rentraient plus tôt. Elle était partie le cœur léger. Mais quand elle était rentrée, l’appartement était en feu, et son frère était coincé à l’intérieur. Il ne réussi jamais à sortir.
Apparemment, le feu avait pris dans la cuisine. C’était sûrement Metan qui avait essayé de cuisiner quelque chose. L’abruti. Il n’avait jamais été doué pour la cuisine. Et il état mort. Mort.
Après ça, ses parents avaient décidé de déménager. Ils avaient besoin de changer un peu d’air, disaient-ils. Sûrement que tout leur rappelait Metan, là-bas. En tout cas, c’était comme ça qu’elle était arrivée là, c’était au prix de son frère qu’elle avait trouvé des amis et le bonheur.


« Et le médaillon ? »
« C’est le seul cadeau qu’il m’ait jamais fait. Il me l’avait offert pour ma première communion. La cerise, c’est parce que ma fleur préférée c’est la fleur de cerisier, et la fleur de pensée de l’autre côté, c’était sa fleur préférée. »




C'est enfin fini !!! Je suis assez contente de moi même si c'est un peu trop fleur bleue. (Je trouve pas vraiment que c'est dégoulinant, peut-être juste un peu trop parfumé à l'eau de rose ^^)

Tiens tiens tiens.... C'est vrai que ca me fait vaguement penser a quelqu'un... T'aurais pas des envies de crabe grille, Thisinette? Parce que, vu que tu le fais perir dans une maison en feu...

hum..........non, j'aime pô le crabe grillé............et je m'appelle pô thisinette......et euh......Methan c'est pas Tiefug, la preuve : ils ont pas le même nom ^^ (d'ailleurs, vous trouvez pas que methan c'est beaucoup plus beau que Tiefug)

.... j'avais pas du tout remarqué la ressemblance.... mais c'était mon idée qu'elle se sente coupable ^^
methan c'est mieux ouais... autant que je change de nom alors...

non !! je veux pas que tu t'appelles methan !! Methan c'est beau !
en plus, c'et même pas vrai que c'était ton idée qu'elle se sente coupable ! ...enfin c'est vrai que t'avais eu cette idée mais...

C'est le début d'une nouvelle nouvelle !! ^^ J'ai l'impression qu'elle est un peu plus...simpliste que les précédentes (surtout dans le registre de langue =P l'histoire ca va) Bon, ben...voilà.

Renouveau

Paris sous la brume, un soir d’automne. Des cris dans un petit appartement du XVème. Ils annoncent le début de notre histoire. Une bonne nouvelle donc ? Ce n’est pas l’avis de tout le monde, apparemment.
- Oh, c’est bon, Acanthe, tu ne vas pas en faire tout un plat !
- Quoi ? Facile à dire pour vous ! Vous pensez qu’à votre petite vie tranquille ! Moi, j’ai des amies, et j’ai absolument pas envie de les quitter pour aller vivre dans un trou paumé en Bretagne !
- Dinan n’est pas un trou paumé, c’est une grande ville qui a plus de 1000 ans d’histoire, expliqua le père, scientifique dans l’âme.
- Ouais, en gros c’est une vieille ville conservatrice et pleine de traditions stupides ! Dis quelque chose, Coriandre ! Ne me dis pas que t’as envie de déménager !
- Acanthe, laisse ta sœur en dehors de tout ça, s’énerva la mère.
- Vous la laissez même pas s’exprimer !
- Acanthe, intervint sa sœur jumelle en chuchotant, arrête, tu te fatigues pour rien. Tu sais qu’on n’a pas le choix de toute façon.
- C’est ça qu’est énervant ! On n’a jamais le choix ! Vous pourriez au moins nous en parler avant ! Alors que là, paf, ca nous tombe dessus comme ça, un beau jour, et on peut rien dire.
- Acanthe, n’exagère pas ! C’est une occasion en or pour nous, pour une fois que l’entreprise me propose un boulot aussi bien payé dans une ville où tout est moins cher. Et puis de toute façon, c’est trop tard, nous avons déjà pris notre décision. Dans deux semaines, on part.


Les deux semaines qui suivirent furent douloureuses pour les deux adolescentes. En fait, ce n’était pas vraiment parce qu’elles allaient devoir se séparer de leurs amies. C’était plutôt qu’elles se sentaient déjà absentes, elles avaient l’impression d’être déjà parties tout en étant toujours là. Elles avaient conscience que ces jours dans leur quartier étaient les derniers, mais elles avaient du mal à en profiter pleinement. Acanthe surtout, qui était la moins réservée des deux et qui avait plus d’amies, se rendit compte que ces dernières n’étaient pas vraiment de bonnes amies. Elle avait essayé d’imaginer la vie à Dinan, et elle s’était rendu compte que ce qui lui manquerait le plus, c’était Paris en elle-même : les concerts, les bars, le kiosque du coin de la rue; ses amies ne lui étaient pas indispensable. Et ça, ça la rendait encore plus triste, car elle savait que c’était sa propre faute. Au moins, pensa-t-elle, je pourrai tout recommencer là-bas, en espérant que je ne refasse pas les mêmes fautes.


Finalement, ce fut pleines d’espoir et de peur que les jumelles arrivèrent à Dinan. Elles découvrirent d’abord une ville très différente de ce qu’elles avaient imaginé : de grands immeubles colorés, de grandes rues animées, des murs tagués... Elles n’auraient su dire si elles étaient déçues ou soulagées. Puis, une vieille muraille fortifiée apparut au coin d’une rue. La voiture passa sous une grande porte, et pénétra dans un autre monde.

De hautes maisons à pans de bois…des rues pavées…une cathédrale…les murailles de la ville au loin…de vieilles boutiques avec leurs enseignes moyenâgeuses. Acanthe et Coriandre étaient fascinées. Bouches bées, elles regardaient défiler les maisons.
- On est bientôt arrivées les filles ! fit leur père avec enthousiasme.
Acanthe se renfrogna immédiatement.
- Mouais…


Elles étaient devant leur nouvelle maison. Une grande maison à pans de bois, rénovée et repeinte récemment, apparemment. Trois étages, de grandes fenêtres avec des pots de fleurs vides (« Genre on va mettre des géraniums… ») et des volets en bois, peints en bleu foncé (« Génial, c’est la couleur préférée de Coriandre ! »). Pas de jardin, donnant directement sur une rue piétonne assez fréquentée.
- Cool ! fit Acanthe, oubliant qu’elle était fâchée.
Elle se précipita à l’intérieur, entraînant sa sœur avec elle. Elle fit un premier tour de la maison pour repérer la cuisine, le salon, la salle de bain et les toilettes, et pour compter les chambres. Au premier étage, la cuisine, un grand salon aussi salle à manger et des toilettes. La porte d’entrée donnait directement sur le salon. Au deuxième étage, un petit salon juste assez grand pour contenir un canapé et deux fauteuils, et trois chambres. Au troisième étage, une grande salle vide, qui devait sûrement avoir servi de grenier mais qui avait été nettoyée de fond en comble, et dont les murs avaient été repeints d’un blanc éclatant. Les jumelles en tombèrent immédiatement amoureuses.
- Je vais pouvoir peindre !
- Je pourrais faire de la batterie ici !
Coriandre et Acanthe avaient parlé en même temps.
- On pourra faire les deux !
Elles se regardèrent en souriant, fières et contentes de leur complicité.


La plus grande des chambres du deuxième étage devint par décret parental la chambre des parents. Les deux autres chambres étaient assez similaires, et Acanthe laissa sa sœur choisir sa chambre. Coriandre hésita assez longtemps, puis choisit la plus petite. Acanthe s’étonna, compara les deux chambres, puis hocha la tête et alla s’installer. Leur père, ne comprenant pas son choix, alla trouver Acanthe, déjà en train de déballer ses affaires.
- Pourquoi a-t-elle choisi l’autre chambre ? Celle-ci est plus grande !
- Parce qu’il y a une fenêtre.
- Pardon ?
- Parce qu’il y a une fenêtre !
Acanthe retourna à son rangement et son père repartit encore plus perplexe qu’il n’était arrivé.

Le lycée était à une dizaine de minutes à pied de leur nouvelle maison. C’était un petit lycée de quelques centaines de personnes. Le premier jour, en arrivant, elles faillirent ne pas le voir. C’était un bâtiment coincé entre deux immeubles, un grand et vieux bâtiment en pierre. Elles entrèrent, hésitantes, et se trouvèrent dans un grand hall. Plusieurs élèves y discutaient. Quelques yeux se posèrent sur elles, puis revinrent à leurs amis. Une jeune fille aux cheveux châtains les aperçut et les interpella :
- Eh, c’est vous les nouvelles ? Ouah, vous êtes jumelles ? Cool… Venez, vous devez aller voir le proviseur.
Elle les entraîna dans un couloir en poursuivant :
- Moi, c’est Hélène. Et vous ?
- Acanthe.
- Coriandre.
- Ouah, vous avez des noms super beaux ! Pas comme moi…
- Non, c’est beau Hélène, protesta Coriandre doucement.
- Merci, t’es gentille. Voilà, c’est là.
Hélène toqua à la porte, et une voix leur dit d’entrer.
- Ah, Hélène. Et je suppose que vous êtes les nouvelles. Bonjour.
- Bonjour.
- Tu peux y aller, Hélène.
La jeune fille leur fit un signe d’encouragement et sortit en refermant la porte.
- Bien, vous êtes donc Acanthe et Coriandre. De quel lycée venez-vous ?
- Lycée Prévert, à Paris.
- Ah, bien. Ici, les classes sont choisies par rapport aux options que les élèves choisissent. Il va falloir que vous remplissiez ces fiches. Tenez. Vous pouvez aller dans la salle à côté. Dites-moi quand vous avez fini.


« Votre matière préférée : Physique Chimie, Maths, Science de la Vie et de la Terre, Français, Histoire Géographie, berk !! Maths, bien sûr ! Et toi ?
- A ton avis ?
- Français…
Acanthe grimaça en prononçant ce mot.
- Hé, fais pas cette tête là ! C’est bien le français, je te promets !
- Ouais, ouais…Si c’est toi qui le dis. N’empêche que moi j’aime pas trop ça.
- Pff. C’est quoi la question suivante ?
- Quels langues voulez-vous apprendre cette année (au moins deux) ? Anglais, Espagnol (à partir de la quatrième), Allemand (idem), Italien (idem), Latin, Grec, Breton.
- Anglais, Espagnol et… A ton avis, ils sont forts en breton ?
- J’sais pas. Tu peux toujours t’inscrire, on verra bien. Moi, je prends Anglais et Allemand.
- Ok. Question suivante, s’il vous plaît !
- Quels sont les options qui vous intéressent le plus (au moins une) ? Mesures Physiques et Informatiques, Sciences Economiques et Sociales, Musique, Arts Plastiques, Sport (Football, Basketball, Judo ou Natation), Théâtre.
- Arts Plastiques !!!
- C’est tout ?
- Ben…Répète un peu le reste…
- MPI, SES, musique, sport, théâtre.
- Ouais, je pense que ce sera tout. Et toi ? A part musique, tu vas prendre quoi ?
- J’hésite…
- Entre quoi et quoi ?
- MPI et théâtre.
- Argh ! Ne prends surtout pas MPI !
- Pourquoi ? C’est si terrible que ça ?
- C’est horrible ! C’est trois heures par semaine, et trois heures de suite, et on fait que des TP, surtout des trucs d’électricité.
- Mouais…Ok, ben théâtre alors. »

Les deux filles rendirent les feuilles au proviseur qui leur dit d’aller voir les surveillants pour visiter le lycée. Elles ne seraient pas dans la même classe, mais elles s’en fichaient. Elles n’avaient plus été dans la même classe depuis le CM1. La plupart du temps, les jumeaux, on les sépare. De toute façon, cela leur permettait de connaître deux fois plus de gens, d’apprendre deux fois plus de choses, car elles se disaient tout.
« Mince !
- Quoi ?
- Tu sais où ils sont toi, les surveillants ? »

...Pas mal...Même si pour l'instant c'est un peu... pas très intéressant? en tout cas j'accroche pas vraiment. Mais ça doit pas être fini en principe si ?

ben non...enfin ca dépend, tu parles de la nouvelle ou de ce que j'ai écrit ? ^^

La nouvelle.

MDR ^^ J'adore le "tu sais ils sont ou les surveillants?"

Moi j'aime bien pour l'instant ^^

Après avoir demandé leur chemin à plusieurs personnes, les jumelles arrivèrent enfin devant le bureau de la vie scolaire. Elles toquèrent, et comme personne ne répondait, Acanthe poussa la porte.
« Eh, qui vous a dit de rentrer ! gronda une grosse voix masculine.
- Excusez-nous, mais nous avons toqué à la porte et comme personne ne répondait…
- C’est bon, c’est qu’une blague, fit une jeune femme en soupirant. Il fait ça à chaque fois. Vous devez être les nouvelles. Ici, tout le monde connaît Jimmy et son humour…spécial.
- Salut les djeuns ! Qu’est ce qui vous amène ici ?
‘Jimmy’ était assis derrière un grand bureau couvert de dossiers, tandis que la jeune femme était installée dans un coin du bureau et essayait de se faire de la place parmi le bordel de son collègue. Après quelques explications, le jeune homme se leva et lança :
- Tout compris ! Bon ben, Viviane, je te laisse ranger, moi je vais faire visiter le lycée à ces demoiselles en détresse.
- Ouais, c’est ça, de toute façon c’est toujours qui me tape tout le boulot, grommela Viviane en les poussant dehors. Allez, ouste, fichez-moi le camp que je range tout ça. »


Après une visite guidée de l’école très brève (« Bon, ben ici c’est le CDI, et puis là c’est la salle de perm. » « Là c’est la cantine, et au sous-sol si tu descend les escaliers c’est le gymnase. » « Là, dehors, c’est les labos : Physique, SVT ; et ici c’est la salle info. » « Ca c’est la cour de récré, et là-bas il y a un terrain de basket qui fait aussi terrain de handball et un terrain de foot. »), Jimmy les guida vers un petit bâtiment à part.
« Voilà la perle de l’école. Le bâtiment M, complètement insonorisé. Entrez…Ici, tout est consacré à la musique. Vous avez quatre salles d’exercice dont deux avec un piano droit, une salle de musique, ici l’accès à l’auditorium ; le deuxième étage est consacré à l’art. Nous avons un atelier d’art plastiques et un atelier photo. Le proviseur est fou de musique, et pour plaire à tout le monde, il a autorisé toutes sortes d’art. »
Acanthe explosa de joie. Elle était tellement excitée que son cœur se serrait. Des salles d’entraînement insonorisées ! Un auditorium ! Un proviseur qui aimait la musique ! Mais c’était le paradis !
« C’est trop bien c’est trop bien c’est trop bien c’est trop bien c’est trop bien !!! T’as vu ça Coriandre !! C’est génial ! Merveilleux ! Incroyable ! Fantastique ! »
Elle dansait autour de sa sœur, attrapant son bras, essayant de lui arracher des exclamations de joie mais ne réussissant qu’à extirper un sourire un peu moqueur. Puis, prise d’une soudaine angoisse, elle se retourna et demanda :
« Ils font de la musique moderne aussi ?
- Ben, vous avez le droit d’en faire en tant qu’individuels, par exemple pendant votre temps libre vous pouvez réserver une salle pour jouer, mais pendant les cours c’est que du classique. »
La jeune fille ne savait pas si elle devait être soulagée ou déçue. Mais elle ne se laissa pas abattre.
« Bah, c’est déjà pas mal ! C’est mieux qu’à Paris en tout cas, hein Coriandre ! »
Mais celle-ci avait déjà commencé à monter les escaliers.
« Hé ! Attends-moi ! Moi aussi je veux comment c’est en haut ! Après tout, c’est là que tu vas passer tes journées non ? »
Coriandre ne répondit pas. Elle ouvrit la porte de la salle d’Art plastiques…et la referma tout de suite. Mais trop tard, le professeur l’avait vue. Il se leva et rouvrit la porte. Coriandre balbutia :
« Pa…pardon… »
Tous les élèves la regardaient…Elle détestait ça…Elle recula derrière Acanthe, qui ne savait pas trop quoi faire.
Heureusement, Jimmy arriva à la rescousse. Tout essoufflé d’avoir grimpé les escaliers en courant, il expliqua :
« Ces deux demoiselles sont nouvelles ici et je les faisais visiter. Elles seront en seconde comme vous. Je suis désolé, j’ai oublié que vous aviez cours à cette heure-ci.
- C’est pas grave. Vous voulez entrez pour voir ? »
Coriandre hocha la tête et Jimmy la poussa dans la salle. Acanthe passa la tête dans l’embrasure de la porte et faillit pousser un cri de surprise.

La salle était immense mais elle paraissait minuscule tellement elle était en désordre. Le sol était jonché de toiles, pinceaux, crayons, pots de peinture, et toutes sortes de matériel artistique et les murs étaient décorés de fresques colorées, ce qui faisait que la salle semblait encore plus petite. Les élèves étaient regroupés dans un coin, devant une table avec un buste en plâtre. Comme ils avaient cessé de la regarder, Coriandre reprit contenance et s’approcha pour regarder leurs esquisses. L’une d’entre elles attira son attention. Au lieu d’un crayon à papier ou d’un fusain, l’élève avait directement+ utilisé des craies d’art. Son dessin était une véritable explosion de couleurs, comme si la lumière filtrait par un vitrail, comme un arc-en-ciel ou un bouquet de fleurs.
« Hé, les filles on y va ! »
Coriandre se retourna en entendant la voix de Jimmy. Elle ne vit pas l’auteur de l’esquisse tourner la tête, tout comme elle ne vit pas l’expression étonnée du jeune homme quand il la vit et la suivit du regard. Mais Acanthe, elle, vit tout. Et elle ne put retenir un sourire.


Jimmy avait laissé les filles se débrouiller seules à la cantine. Elles y retrouvèrent Hélène qui leur présenta deux amies.
« Ah, salut les filles ! Je vous présente mes meilleures amies Iris et Cao-Ting.
- Salut ! (x4)
- Waouh, vous êtes des vrais jumelles ! Ca doit être super ! s’exclama une asiatique aux yeux noirs, aux longs cheveux noirs et à la peau bronzée. Je m’appelle Cao-Ting, C, A, O, tiret, T, I, N, G, mais tout le monde m’appelle Tina. Vous êtes en quelle classe ?
- Seconde, fit Acanthe.
- Quelle seconde ?
Acanthe dévisagea celle qui venait de parler pendant que Coriandre répondait. La jeune fille, Iris si elle avait bonne mémoire, était habillée tout en noir, ce qui faisait ressortir ses yeux gris et les multiples boucles d’argent qui lui perçaient l’oreille gauche. Simple et frappant. Quel style !
- On ne sait pas encore.
Hélène leur tendit deux plateaux.
- Iris est en seconde A, avec option Musique. Moi et Tina, on est en première L.
- Ah, option Musique…Ca me manque déjà, soupira Tina.
- Alors là, je sais pas comment tu vas réussir à passer l’année, la taquina Hélène. Moi je faisais option Art surtout pour me détendre.
- Y a pas une option Musique en première ? demanda Acanthe.
- Si, mais mes parents ne m’ont pas laissé la prendre. J’aurais dû redoubler comme Iris. Elle, elle se retrouve avec une année pour faire tout ce qu’elle veut.
Iris sourit en s’installant à une table.
- Tes parents t’auraient massacrée.
- Ouais, t’as raison.
Une fois qu'elles furent toutes assises, Acanthe demanda à chacune de quel instrument elles jouaient.
- Basse et guitare, fut la réponse pour le moins laconique d’Iris.
- Moi je joue du piano. Iris a essayé de m’initier au synthé mais vu que c’est pas trop son truc non plus…Et vous ?
- Je fais de la batterie. Et un peu de piano aussi, mais je suis pas très douée. Coriandre ne fait pas de musique. Elle préfère la peinture.
- C’est vrai ? Dommage… Nous, la peinture, on s’y connaît pas trop.
- Mais tu faisais option Art, non ? demanda Coriandre en regardant Hélène.
- Ah, ça ! J’étais dans la section photo.
- Ah…
Le silence retomba sur la table tandis que les cinq jeunes filles mangeaient.
- Je pourrais voir tes photos ? demanda soudain Coriandre d’une petite voix.
- Bien sûr ! fit Hélène, étonnée. Je t’amènerai les plus belles demain.

....

« Allez, grouille-toi, Tina ! T’es obligé de manger autant ? J’ai envie de sortir, moi…Regarde Iris, ça fait au moins vingt minutes qu’elle a fini.
- C’est pas ma faute si j’ai faim, se plaignit Tina. Et puis on a encore le temps.
- Tu sais Hélène, plus tu lui parles, plus ça la ralentit, observa Iris intelligemment.
Coriandre, qui venait de finir, se pencha vers sa sœur et murmura :
- Elles sont bizarres…
Acanthe sourit, apparemment ravie.
- N’est-ce pas ? »

Aha ! Les Esprits donnent pas le bon exemple ! deux posts de suite aussi ! ^^
Sinon sérieux j'aime bien mais ça avance trop lentement... Comme tous les autres en fait ^^
La suite de Sleepless ! la suite d'Arthisa ! (ma suite ! ..... j'y travaille^^) la dernière nouvelle de Yoru ! Allez ! C'est enfin les vacances, j'espère qu'il y aura plus d'animation....

[Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour faire semblant que le forum est pas mort quand même... ^^]

Moi je veux la suite de... délire sur mars !
Allez Yoru !!!

Ouiiiiin delire sur mars.... Rien qu'en y pensant je pleure.... j'ai plus du tout d'inspi et ca rame a tres loin de la fin... (la fin??? Mais c'etait quoi deja, la fin de ce truc??????????? pas taper!)

Enfin une suite! Mais je suis d'accord avec Tiefug, ca avance trop lentement... En meme temps, j'ai pas le droit de parler. Je me tais.

En sortant dans la cour avec leurs nouvelles amies, les jumelles rencontrèrent Jimmy qui leur donna leurs emplois du temps.
« Acanthe est en seconde A et Coriandre en B. Regardez bien vos emplois du temps, vous avez cours cet après-midi. Et ne vous perdez pas surtout !
- Mais oui, t’inquiète ! lui lança Acanthe alors qu’il s’éloignait. Hé, je suis dans la classe d’Iris. C’est cool !
- Ouais, c’est cool.
Coriandre se retint d’ajouter que c’était à prévoir vu qu’elles faisaient toutes les deux option musique.
- Mmm…fit Acanthe. T’as pas l’air très contente…
- Je stresse, avoua Coriandre en faisant la moue.
Acanthe réfléchit un moment, et soudain, son visage s’éclaira. Elle s’écria « Viens-là ! », et sans attendre, elle attrapa le bras de sa sœur et la tira vers l’autre côté de la cour.
Coriandre se laissa faire sans discuter. Elle savait que rien ne pouvait arrêter sa sœur quand elle avait quelque chose en tête. C’est ainsi qu’elle se retrouva devant un garçon de son âge adossé à un arbre, regardant ses pieds d’un air penseur. Celui-ci ne semblait pas les avoir vues arriver.
« Hey ! Comment tu t’appelles ?
Il leva la tête et les regarda un moment, comme pour vérifier que c’était à lui qu’on parlait.
- Pardon ?
- Comment tu t’appelles ? répéta Acanthe.
- Alexandre.
- Moi c’est Acanthe, et elle c’est Coriandre. T’es bien en seconde B ?
- Oui, pou…Oh, vous êtes les nouvelles.
- Ouais. Ma sœur est en seconde B aussi. Tu veux bien l’aider à trouver ses repères ?
Alexandre tourna la tête vers Coriandre. Celle-ci était trop étonnée pour dire quoi que ce soit. Sa sœur était en train de la confier à un inconnu ? Et comment avait-elle su que le garçon était en seconde B ?!
- …Okay, pourquoi pas.
- Super ! »
Et Acanthe s’éloigna d’un pas vif, pour aller rejoindre Iris.


« Désolée, ma sœur est un peu…bizarre, fit Coriandre pour briser le silence.
- C’est pas grave, dit Alexandre en souriant. Au bout d’un moment, il s’inquiéta. Elle est toujours comme ça ?
- Malheureusement, oui. Et je suis sa victime préférée, grimaça Coriandre.
Alexandre sourit.
- Je comprends. J’ai moi-même un grand frère assez ennuyeux. Mais au moins, je ne l’ai sur le dos que quelques heures par jour.
Coriandre émit un rire timide. Et la cloche sonna.
- Viens, on a Français. »

Vi vi, bizarre Acanthe, confier sa soeur a un total inconnu lol

Enfin une suite! Et moi... ben moi je me tais, oui, c'est une bonne idee... ^^

Alexandre guida Coriandre jusqu’à la classe de Français sans un mot. Une fois arrivé, il lui dit de s’installer où elle voulait, puis il se glissa dans un coin de la salle et s’assit. Quelques personnes étaient déjà dans la salle mais elles ne prêtèrent aucune attention à Coriandre. Celle-ci hésita un moment, puis, ne supportant pas de rester debout au milieu de la salle, elle s’installa rapidement à une table vide juste devant Alexandre et n’osa plus bouger. Quand les autres élèves arrivèrent et ne lui dirent rien, elle se relaxa enfin et s’installa confortablement contre le mur.

Le cours se passa très bien. La professeur de Français avait assigné des exposés à faire en groupe de trois (en formant elle-même les groupes évidemment), puis elle avait discrètement pris Coriandre à part pour lui expliquer ce qu’ils avaient appris depuis le début de l’année. Heureusement, Coriandre n’avait pas raté grand-chose. Finalement, après quelques conseils généraux sur la vie à l’école, elle fut intégrée à un groupe travaillant sur Maupassant [N/A : Ah, Maupassant ! Qu’est-ce que je le déteste…] et travailla diligemment jusqu’à la fin du cours.

En sortant de la salle, cependant, elle s’aperçut qu’elle n’avait aucune idée de comment aller au prochain cours. Ses trois partenaires pour l’exposé avaient déjà disparu, et elle n’osait pas interpeler ses autres camarades, dont elle ne connaissait pas encore le nom. Elle commençait à paniquer quand Alexandre apparut devant elle.
« Coriandre ! Désolé, je parlais à un copain. Allez, on a Anglais. Tu sais t’es dans quelle classe ?
- On n’est pas tous ensemble ?
- Non, en Anglais on est séparés en fonction de notre niveau de langue. Et c’est toutes les classes ensemble, donc tu verras sûrement ta sœur. »
À peine avait-il fini que le pauvre Alexandre se retrouva poussé vers l’avant.
« Allez, qu’est-ce que t’attends ? Montre-moi où est ta classe et je verrais avec la prof ! »
Alexandre se mit donc à guider la nouvelle élève tout en maugréant : « Apparemment elle devient aussi folle que sa sœur quand elle est sur le point de la rejoindre… Et je vais devoir m’en occuper pendant au moins une semaine ? Franchement, qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça, moi ? »

« Si ça se trouve, c’est Dieu qui te punit de m’avoir lâché en plein milieu du couloir sans aucune explication ! »
Un rouquin de grande taille se tenait devant Alexandre, les poings sur les hanches dans une position accusatrice. Son sourire coquin démentait cependant le ton et la pose indignés. Alexandre ne semblait pas surpris et se contenta de soupirer.
« Alors, tu ne me présentes pas à ta nouvelle amie ? Si c’est pour elle que tu m’as lâché, je le mérite bien, non ? »
Le nouveau venu s’incrusta sans gêne à côté de nos deux protagonistes. Alexandre soupira de nouveau, et se tourna vers Coriandre, qui avait regardé la scène intriguée.
« Coriandre, je te présente Amaury. Amaury, voici Coriandre, c’est une nouvelle et elle est dans ma classe. Ça te va comme ça ?
- Amaury ? C’est tout ce qui tu trouves à dire ? Tu vas pas lui raconter comment ton meilleur ami (moi) te sauve la peau régulièrement en cours de maths et de physique-chimie ? Tu sais, si tu montres pas un peu plus de gratitude, je risque de plus t’aider !
- … »
Alexandre semblait peu convaincu. Amaury lui jeta un coup d’œil, puis s’exclama, indigné :
« Tais-toi ! »
Et ils éclatèrent de rire. Coriandre riait elle aussi. Ils semblaient être de très bons amis. Un peu comme Iris, Hélène et Tina. Elle eu un sursaut de jalousie, mais se rappela que ce qu’elle avait avec Acanthe était d’une certaine manière encore plus spécial.

Wow... I was looking at the topics in 'Ecrits' and I noticed that the last post in 'Yoru's thingies' was like 14/11 and the last post here was 16/11 yet it was after the other... Does it mean that we only used 'Machins en vrac' and 'Yoru's thingies' for 1 whole year?!
That's got to be weird... Well I'll try to get something done, but no promises!

Uh? really? and nothing elsewhere?

I think so...