Hikari no Kuni: village de la Lumiere

Je courais vers le lac en essyant de me calmer. Inspire. Expire. Il suffit de courir. Ne t'affoles pas. Cours. Inspire, expire. AH !!!

Une forme derrière moi. Ennemis, déjà ? Je sautai et abattai mon éventail (qu'est ce que j'en avais fait tout à l'heure ? ben...j'ai dû le planter par terre, puis je l'ai repris pour m'enfuir) sur la personne derrière moi. Elle était rapide. Elle esquiva le coup aisément, et, dans le même mouvement, m'envoya quatre kunais, que je contrai facilement d'un coup d'éventail. J'utilisai le jutsu d'invisibilité. Elle fut décontenancée pendant quelques secondes.

Cela me laissa le temps d'analyser la situation. Moi et Tsunade étions séparées, et chacune se retrouvait à se battre contre une chunnin expérimentée. Nous avions peu de chance de les battre. Ouais, la situation, vue comme ca, n'était pas très favorable. N'y pensons plus. J'examinai mon adversaire. Grande, mais rapide, donc surement légère. Well, OK, ca ne m'avancait pas trop...

Pendant ce temps, mon ennemie se reprenait. Elle lança des shurikens dans toute les directions, m'obligeant à sauter pour les esquiver. Elle vit le changement de la forme de la branche, et en déduit ma position approximative. Elle fonca, dégainant une épée courte.J'étais peu inquiète, car elle était trop loin. Soudain, son épée s'allongea. Elle fouetta l'air autour de l'endroit où elle me croyait être. Je fut obligée de contrer son attaque avec mon éventail, lui révélant ma position. Je me servais de mon éventail comme d'une épée.

Le combat nous mena jusqu'au lac. Ou plutôt, elle mena le combat jusqu'au lac, car elle faisait exprès. Je m'en aperçu trop tard. J'avais arrêté d'utiliser le jutsu d'invisibilité car ça me prenait trop de chakra. D'ailleurs, je n'en avait déjà plus beaucoup, à cause des combats précédents (rapides, mais j'avais utilisé l'hyoryuza). En tant que ninja d'Ame no kuni, elle voulait sûrement utiliser le lac pour des jutsus d'eau. J'étais en très mauvaise posture, et je n'arrivait pas à m'approcher assez pour utiliser mon jutsu de glace.

Soudain, j'entendit un bruit d'éclaboussure (un plouff). Jetant un coup d'oeil dans sa direction, je découvrit Tsunade, se battant avec l'autre ninja, sous l'eau. Elle devait être en très mauvaise posture elle aussi pour plonger. Tsunade détestait devoir ouvrir les yeux sous l'eau. Mon adversaire profita de cet instant d'inattention de ma part pour essayer de me planter traîtreusement son épée dans le dos. En entendant un petit sifflement, je me retournai juste à temps. La lame m'entailla le bras droit. Mais j'en avais vu assez. Tsunade avait des problèmes. Beaucoup plus de problèmes que moi, apparement. Je décidai de tenter le tout pout le tout.

Je concentrai ce qui me restait de chakra dans ma main gauche, et effectuait un dernier hyoryuza. Je savais pertinemment que je n'aurais pas assez de force pour un deuxième essai. Je devais réussir.

Soudainement, je me jetai sur mon adversaire. Mon éventail fendait l'air, menaçant, mais mes mouvements étaient désordonnés. En fait, je me contentai de parer les coups ennemis tout en plaçant mon arme de façon à ce qu'elle ne voit pas ma main gauche, où j'avais formé une lame de glace.

Une ouverture. Je plongeai, et j'enfonçai ma lame dans la poitrine de la chunnin. Instantanément, un élancement me déchira l'épaule. Une blessure plus grave que je ne l'imaginais. J'essayais de l'ignorer mais la douleur était de plus en plus aigue et devenait insupportable. Dans un dernier effort, je lacérai la poitrine de l'ennemie. Raté. Je n'avais pas eu le coeur. Ma vue se brouilla. J'aperçu la chunnin, s'effondrer sur le sol, et perdre son sang. Je m'adossais à un arbre et glissai au sol. Ma dernière pensée fut pour mon père.

Suis-je enfin .. morte? Ai-je quitter ce monde, ce bas monde ou la vie d'un ninja se resume a obeir ou mourir?
La douleur... Non, je ne suis pas morte... Je vis... Je suis toujours la... Pourquoi? Je me suis videe de mon chakra. Pourquoi ne peut-on pas me laisser mourir? Laissez moi tranquille...
J'ai froid. Je suis trempee. Mais d'ou me vient cette chaleur qui enveloppe mon corps? D'ou vient cette voix angoissee et douce? D'ou vient ce soulagement? Cette douleur? Cette amertume? Cette lumiere? Ces larmes?

Je n'avais jamais vraiment perdu conscience. C'etait une sorte d'etat second, dans lequel tout m'avait l'air d'un reve. J'avais senti l'eau autour de moi, l'obscurite me submerger, l'air me manquer. Mais ca me faisait plaisir. Adieu, monde traitre, monde decevant, vie inutile...

"Pourquoi veux-tu devenir ninja medecin?"
"Parce que je ne veux plus voir ceux que j'aime mourir sous mes yeux"
A quoi bon? Pour qu'ils vivent plus longtemps et souffrent plus longtemps? Pour que ces memes personnes me trahissent? Non. La reponse est toute simple. Pour ne pas avoir ces morts sur la conscience. Par egoisme.

J'ai senti l'oxygene emplir mes poumons, faiblement. J'ai senti mon corps echaper a la gravite. J'ai entendu des murmures. Je ne me suis pas reveillee. Je n'avais plus cette force, ni cette volonte. De toute facon, j'allais mourir. Je voulais mourir.

Peut-etre que maman est morte pour ca. Parce qu'elle ne voulait plus vivre. Plus m'avoir sur le dos. C'est surement ca. Elle aurait pu s'en sortir sinon. Elle ne serait pas morte. Mais... Est-ce un service que je lui ai rendu? Ou au contraire... Et puis mince. Une morte ne se pose pas de questions. Les morts sont morts. Point, barre.

L'etat seconde dans lequel j'etais plongee me quittait peu a peu. J'entrouvris les yeux. Pas morte? Quelle deception...

Attendez un moment... Ces draps a la douceur ecoeurante... Cette couverture a la chaleur mal placee... Et cette odeur... Cette odeur tiede et veloutee...
Ils ne pouvaient vraiment pas me laisser tranquille?

Je percus les murmures de Saena-sensei et d'Anru...
"Sayo...?" fit mon professeur lorsqu'elle m'entendis remuer.
Je ne repondis pas.
"Sayo... je..."
Je me retournai dans mon lit.
"Ecoute..."
Il n'y avait rien a ecouter...

Noir. Où suis-je ? Je me rend compte que je suis allongée sur un lit de bois très inconfortable. Combien de temps suis-je restée évanouie ? J'entend la voix de de Saena-sempai à côté de moi. Elle discute avec Anru-sensei. J'essaye de me redresser. La douleur réapparaît violemment, et je gémis. Saena se retourne et me pousse pour me rallonger.
"Tu es encore faible, ne t'agite pas."

Devançant mes questions, elle ajouta :
"Tu es restée inconsciente trois jours. Tsunade va bien, ne t'inquiète pas...Elle s'est réveillée ce matin, mais elle est encore sous le choc...A propos des ninjas, tu sais, le fait qu'ils aient été d'Ame no kuni...Je suis désolée de n'avoir rien pu faire. Mais repose-toi, je vous en parlerai demain. Tiens, bois ça. Ca te feras du bien."
Elle me tendit un bol de soupe. Je me rendis soudain compte que je mourais de faim.
"Merci."

Je bus la soupe lentement, malgré mon manque d'appétit.
Que s'était-il passé ? Pourquoi avions-nous été attaquées par des ninjas d'Ame ? Et pourquoi nous avoir sauvées ?

Questions inutiles. Je me pose trop de questions inutiles. Nous sommes des ninjas non ? Les ninjas ne sont pas censés se poser des questions, juste éxécuter les ordres.
"Si nous avions éxécuté les ordres sans nous poser de questions, tu ne serait plus vivante."
Avais-je parlé tout haut ? Anru-sensei me parlait.
"Tu sais, ce n'est pas parce que tu es un ninja que tu dois cesser d'être humaine. Les sentiments sont importants. Ils sont souvent douloureux, mais ils peuvent apporter le bohneur. En ne parlant pas d'amour, pense à une vie sans amis ? Sans famille ?"

En vérité, j'avais déjà réfléchi des centaines de fois sur le sujet. Mais Anru-sensei m'apportait un élément nouveau : la notion de choix. Il avait choisi de transgresser les ordres pour venir nous sauver. Je me rendais compte que toutes mes pensées avaient été passives. S'apitoyer sur son propre sort ne servait à rien. Il fallait faire ses choix, vivre sa vie. Je pensais alors à Yoru. Famille, amis...Oui, je ne voulais pas la perdre, et cela me donnait la réponse.

Ne sachant que répondre à Anru-sensei, je changeai de sujet.
"Où sommes-nous ?"
"Chez moi."
C'était Saena-sempai qui avait répondu. Je la regardai avec des yeux ronds.
"Le Kage..."
"Personne n'est au courant."
"...Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi nous aidez-vous ?"
"Pour ton père."
"Mon père ! Que lui est-il arrivé ? Où est-il ?"
"Nous n'avons plus eu de nouvelles de lui depuis qu'il est parti."
"Qu'est-il allé faire ?"
"Il...Je lui ai promis de ne rien vous dire. Mais ne t'inquiète pas pour lui, il a toujours réussi à se sortir des missions les plus périlleuses. On disait que c'était un pro des missions suicidaires. Dors maintenant, tu dois reprendre des forces."

Etait-ce un effet de la fatigue ou une drogue mélangée à ma soupe ? Je m'allongeai, fermait les yeux et m'endormis aussitôt.

La pensee m'a effleuree, comme ca. D'un coup, le visage de ma cousine est remonte a la surface de mon esprit. J'ai ouvert les yeux et j'ai cherche autour de moi. J'etais seule dans le chambre, seule entre quatre murs de bois.

-Hotaru...
-Elle va bien.
C'etait Saena-sensei. Je l'ai devisagee, son regard fatigue, triste, las...
-Elle s'est reveillee tout a l'heure. Une blessure grave a l'epaule. Elle a perdu beaucoup de sang. Toi, tu t'en tires assez bien. Tu t'es videe de ton chakra. C'est tout aussi bien reussi.
L'ironie. Le rire qui permet de detendre n'importe qui n'importe quand.
-Qu'est-ce qui s'est passe?
-Nous avons enfreint les ordres du Kage.
Desobeir. C'etait la pire honte. C'etait refuser sa condition de ninja. D'objet. C'etait vivre
-Ca va te poser des problemes, ai-je repondu sur le ton de l'indifference. Je ne lui en etais pas reconnaissante. Je ne lui en voulais pas non-plus. Je ne savais pas quoi penser. J'hesitais entre rire et pleurer.
-Je sais.
Son ton etait aussi indifferent que le mien.

Elle s'est assise au bord du lit.
-Tu es fatiguee?
-Un peu.
-Tu as faim?
-Un peu.
Soupir.
-Tu ne nous pardonneras pas?
-Je ne sais pas encore ce qui s'est passe.
-Bien.
Elle a pris son inspiration.
-Le Kage avait besoin d'affermir son pouvoir aupres des autres. Son titre de meilleur Ninja-medecin ne lui suffisait pas. Pourquoi vous a-t-il accorde l'hospitalite? Il n'attendait qu'une occasion de vous prendre cet Hikarigan qui vous differencie du reste du monde. Il ne l'a pas dit. Personne ne le savait. Quand il a prit sa decision et prepare l'offensive, la majorite des junnins ont ete ecartes du projet. Il savait que nous nous interposerions. Il a tout simplement propose a de jeunes chunnins ambitieux s'ils voulaient une mission importante. Voila tout.
-Et vous dans tout ca?
-L'un des chunnins qui a refuse nous a mis au courant, mais il a longtemps hesite, craignant de s'attirer les foudres du Kage, et c'est pourquoi nous avons failli ne pas arriver a temps.
Son recit s'est acheve sur ces quelques notes, et je n'ai pas bronche.
-Notre presence ici est donc secrete? Le kage va etre fou de rage.
-Il n'a qu'a l'etre. Ce qu'il a fait etait deloyal et indigne d'un chef.
J'ai hoche la tete.
-Tu ne m'as pas l'air bien en forme. Repose toi.
Je n'ai pas bouge.
-Saena-sensei... ai-je murmure.
-Quoi?
J'aurai voulu dire "rien". Mais trop tard...
-Me... Merci...

Grâce aux soins de Saena-sempai, j'étais presque rétablie. Je pouvais marcher, courir et utiliser des jutsus simples, mais je ne pouvais presque pas utiliser mon bras gauche. J'avais des élancements dans l'épaule assez douloureux à chaque fois que j'essayais de faire des mouvements amples du bras. De plus, j'étais encore très fatiguée et ma réserve de chakra était presque vide. Nous n'avions pas le droit de sortir, de peur d'être vues.

J'étais allongée dans ma chambre et Tsunade était assise sur le lit, à côté de moi.
"Qu'est-ce qu'on fait ? On attends ton père ou on part d'abord ?"
"Je ne sais pas."
"Hotaru, c'est ton père, c'est toi qui doit choisir."
"Je ne sais même pas où il est, ni qu'est-ce qu'il fait. Mais c'est vrai que j'aimerai l'attendre. Partir avec lui, être en sécurité."
La voie de la facilité, me dis-je en moi-même. Mais quand je repensai aux paroles d'Anru-sensei, cette envie de revoir mon père se renforçait.
"...Hotaru, en restant là on met Saena-sensei en danger. Il faudrait partir le plus tôt possible."
"...Attendons au moins d'être complètement rétablies. On partira dans quatre jours."
Tsunade hocha la tête.
"J'ai peur que quelqu'un ne nous remarque et le dise au Kage. Tiens-toi prête à partir en catastrophe. De toute façon, nous n'avons pas beaucoup de choses à emmener." ajouta-t-elle, d'un ton ironique et un peu amer.

Les craintes de Tsunade étaient fondés, et je commençais à m'inquiéter aussi. Le lendemain, j'étais prête à partir. J'allai parler à Saena-sempai.
"Saena-sensei...je peux vous appeler comme ça ?"
"Bien sûr. Que se passe-t-il ?"
"Quand pourrons-nous partir ?"
"Nous ? Ah, toi et Tsunade. Eh bien, vous serez sur pied en un ou deux jours, mais ne voulez-vous pas rester un peu plus longtemps ?"
"Non. Nous vous mettons en danger n'est-ce pas ? Et puis, mieux partir avant qu'on ne nous découvre qu'en étant poursuivies par des junnins plus expérimentés."
"Tu as raison. Voulez-vous...que l'on vous accompagne jusqu'à la frontière ?"
"Ce ne sera pas la peine. Nous partirons dans deux jours au plus tard. Je vais en parler avec Tsunade."

"Tsunade."
"Oui ?"
"Es-tu prête ? Nous partirons demain, si ça te va."
"Tu as changé d'avis ?"
"Oui."
"D'accord, demain matin à 5h, avant que le village ne se réveille. Je vais demander à Saena-sensei de nous fournir un peu de nourriture."
Tsunade me quitta sur ces mots.
Je soupirai en m'asseyant sur un fauteuil. La pause était finie, et nous allions devoir recommencer à vivre de baies et de racines, à courir toute la journée. Plus de grasse matinée, plus de lits confortables, plus d'eau courante ni d'électricité. Se débrouiller toutes seules. Lâchées dans la nature. Lost in the wild.

Bien bien bien... Arthisa m'a fait quelques reproches, bien fondes, je me dois donc de continuer ^^

-Tiens, n'oublie pas ca.
J'ai pris l'enorme rouleau en grimacant.
-C'est encombrant, et je le connais sur le bout des doigts.
-Regarde bien: ce n'est pas le Manuel. C'est mon propre carnet de note. J'y ai mis mes experiences d'une vie, et tu y decouvrivras d'autres jutsus utiles, quelques astuces, etc...
Elle m'a regardee avec un sourire triste et fier.
-Voila ton apprentissage presque termine... Ah, aussi.
Elle me tendit deux lettres.
-L'une est pour ton oncle. L'autre est pour Tsunade-san.
J'ai ecarquille les yeux.
-C'est une lettre de recommandation... Avec un peu de chance, elle accepte de te prendre pour eleve! D'apres ce que je sais, Sakura a fini son apprentissage. Je pense que tu es douee.
Les mots firent un noeud dans ma gorge, et faute de pouvoir parler, je l'etreignis.
-Fais attention a toi!
-Promis!
-N'oublie pas ce que tu m'avais dit. Tes raisons de devenir ninja-medecin. C'est ta voie. Tu dois la suivre, jusqu'au bout.
-Oui.
Je sentais qu'elle essayait de trouver autre chose a dire.
-Je t'ai ajoute dans ta sacoche des aiguilles, longues, fines, et solides, pour l'acuponcture [euh.... orthographe? ^^] et pour le combat.
-Merci.
-Et puis des herbes primaires, quelques medicaments et antidotes, des bandages... Tout l'attirail quoi.
Elle chercha autre chose a dire, et du se resigner a me laisser partir.
-Vas te preparer. Tu dois te lever tot demain matin.
J'hochai la tete.
-Saena-sensei... Le kage...
-Il ne saura pas, ne t'inquiete pas.
-D'accord. Et mon oncle...
-Nous le mettrons au courant.
C'etait mon tour d'essayer de prendre du temps, mais les separations venaient quand meme...
-Adieu, Saena-sensei...
-Aurevoir, petite Tsunade ^^

Elle m'etreignit, puis je sortis de la chambre, sachant qu'elle ne souhaitait pas que je voie ses larmes... Et j'avais egalement besoin de cacher les miennes.

et c'est pas trop tôt... mais c'est bien triste ces adieux !


Je refis l'inventaire de nos bagages. Une tente, deux couvertures, des armes (shurikens, kunais, parchemins et pièges explosifs et deux fuma shurikens) une boite d'allumettes, quelques vetements de rechange, des bandages : tout ce qu'il nous fallait pour le voyage. Tsunade devait s'occuper de la nourriture. J'avais pris quelques affaires personnelles : mon bandeau d'Hikari no kuni, mon éventail bien sûr, mais aussi un foulard que m'avait offert mon père et trois photos.
La première était une photo de moi et mon père quand nous étions encore au village, la deuxieme une photo de moi avec Anru-sensei, Tsunade et Saena-sensei. Celle-là datait d'avant notre départ et la bataille. La dernière était une vieille photo jaunie par le temps, toute froissée. On pouvait y voir un jeune couple rayonnant de bonheur. La femme avait les cheveux blonds et courts, et les yeux d'un bleu limpide. L'homme, lui, avait les cheveux bruns, ébourriffés, et les yeux verts. Oui, c'étaient mes parents.
Je regardais les photos les unes après les autres. Toutes ces époques étaient révolues. Oui, ma mère était morte, mon père et moi avions quitté le village, et nous allions maintenant quitter Ame no kuni. Mon regard s'attarda sur Anru-sensei. Je ne le verrai plus avant mon départ. C'était sûrement mieux comme ca. Pas d'adieux déchirant, pas de larmes, pas de silences tristes pendant lesquels on cherche desespérément quelque chose à dire. Pas de regrets. Avec un peu de chance, on se reverrait. Peut-être.

Quand Tsunade revint, je fis semblant de ne pas remarquer ses yeux rouges, comme elle ne parla pas des traces de mes dents sur mes lèvres. Je mis le réveil, puis je me couchai en essayant de profiter pleinement de cette dernière nuit de vrai repos. Nous ne dormirions plus aussi bien avant un long moment.

J'ai verifie mes affaires une enieme fois. Mes yeux parcouraient mon attirail qu'ils connaissaient par coeur sans se lasser. N'avais-je vraiment rien oublie? Rien qu'il me faudrait aller chercher quelques part dans le village? Pour la enieme fois je dus maudire mon sens trop prononce de l'organisation [c'est pas vrai ca hehe]. Tout y etait. Je soupirai, et me resolu a reveiller Hotaru.

-Il est l'heure, Hotaru-chan. Il est temps d'y aller.

Elle repoussa ma main dans son sommeil, et je me suis demande avec un sourire a quoi elle revait.

-Allez debout.

Elle se reveilla enfin, ouvrit les yeux avec un soupir, et se leva sans broncher.

-Ce lit va me manquer, a-t-elle dit a regrets.

-J'imagine que ceux de Konoha sont tout aussi confortables.

Konoha... Le village me revint en tete, mon pere, Tsunade... Konoha no Kuni. Mon but. Mon unique but...

Allez, un com d'encouragement : c'est presque aussi bien que le début ! ^^
Non vraiment je suis pressé qu'elles retrouvent leur père et je me demande où il est... (j'espère que vous ne vous le demandez pas aussi ^^)

Mici ^^ Mais Hakon c'est le popa a 'Taru-chan ^^ (et d'abord, n'est ou?) (non g rien dit ^^)

p*tain c'est vrai ça l'est où ??
(tu m'aides pas beaucoup là pour l'histoire tu sais, yoru ?)


"Eh ben, ça fait longtemps qu'on n'a pas couru comme ça...
- Ouais.
- Tu penses qu'on va être poursuivies ?
- Tu parles ! Personne n'est censé savoir qu'on était là, et personne ne nous a vu sortir.
- Ah ouais."
Je me tus et j'accélérai l'allure pour rejoindre Tsunade devant moi. Nous étions parties depuis un peu plus d'une heure, et nous devrions bientôt voir le lac.

Des reflets brillants apparurent derrière les derniers arbres. Le lac. Enfin.
"Il n'y a pas de bateau. On fait comment ? On cours, on nage ou on fait le tour ?"
Pas de réponse. Je dévisageai ma cousine, étonnée. Je m'attendais à une réponse cinglante, un éclat de rire ou au moins un sourire... Mais Tsunade ne semblait pas m'avoir entendue.Ses yeux semblaient encore plus ternes que d'habitude. J'aurais du savoir que je n'arriverai pas à la détendre, et encore moins à la distraire.
"Tsunade ? Il va falloir que l'on économise notre chakra. Ca te dérange si on traverse à la nage ?
- Hein ? Ben...Non, c'est pas grave."

Nous avions en tout et pour tout deux petits sacs, et il valait mieux ne pas mouiller nos affaires. Je posais donc mon sac et celui de Tsunade sur un radeau de bois de qualité moyenne que je couvris ensuite d'un habit bleu pour qu'il soit moins voyant, puis nous descendîmes dans l'eau. Chacune devait nager en poussant le radeau d'une main. Quand nous commençames à nager, j'eus soudain l'impression que mon épaule gauche se déchirait. Paniquée, je me raccrochai au radeau.
"Hotaru ! ca va ?
- Euh...On peut changer de côté ? J'ai oublié que mon bras n'est pas encore complètement guéri.
- Ok."
Ainsi, Tsunade prit place à gauche tandis que, à droite, je tentai de retrouver le rythme, l'épaule en feu.

(oupsi, m'attendais a un nouveau message, pas a un edit, dsl)

J'ai fronce les sourcils.
-Il faut qu'on se depeche, mais menage toi tout de meme.
Et tout en continuant a nager, je me suis promis de lui osculter le bras le plus tot possible. Tout en me disant que je n'avais encore jamais osculter personne. A l'idee de faire d'Hotaru ma premiere patiente, je ne pus m'empecher de sourire...
Cruche va, comment peux-tu encore sourire dans une situation comme ca? concentre toi sur la nage

L'eau ondulait autour de nous et j'esperai de toutes mes forces que nous n'etions pas trop visibles, et que le sillon que nous creusions arrivais a se fondre avec les vagues du lac.

-Ecoute, il y a de plus en plus de lumiere, et nous sommes de plus en plus visibles. Je pense qu'on devrait nager plus lentement pour diminuer la trace de notre passage dans l'eau. C'est risque mais je vais essayer quelque chose.

Mon idee etait en realite plutot simple: transformer mon jutsu d'eblouissement en un jutsu de dissimulation. En gros, creer une lueur de faible intensite [U=RI et I=U/R sachant que nous sommes a tension maximale et a resistance minimale... Nous avons I proche de l'infini. Mince, maudite loi d'Ohm!] qui puissse nous dissimuler en nous eblouissant, de maniere a ce que de la berge on puisse croire a un reflet du soleil sur l'eau.

-Ok essaie, fit Hotaru avec une grimace.
Fallait-il mettre ca sur le compte de la douleur ou de son manque d'enthousiasme?
-Arretons nous, j'ai besoin de mes deux mains.
J'ai scelle quelques signes, et puis mes mains se sont mises a briller faiblement. J'ai augmente l'intensite d'un peu, et puis j'ai transfere la lumiere sur le radeau.
-J'espere que c'est bien de la dissimulation que je fais et non pas un "ohe, on est la!" bien flagrant... ai-je soupire en me remettant a nager.


[au fait j'ai une petite idee de la suite. Enfin, tu vois de quoi je parle, 'Taru-chan ^^]

- AïïÏÏÏÏÏÏÏÏïïïee !!!!!!!
- Chut !
- Mais ca fait mal !!
- Oh, c'est pas ma faute si t'as rouvert ta blessure ! Je suis pas encore aussi douée que Saena-sensei moi ! Maintenant tais-toi et laisse moi te tor...euh... te soigner en paix !

Je voulus lever le bras pour me venger mais la douleur m'arrêta.

- Arrête de bouger ! Tu aggraves ton cas !

Je n'avais d'autre choix que de rester assise.

-Voilà ! Maintenant repose-toi, je vais dresser le camp.

Flemmarde, je la laissais faire, mais j'étais quand même un peu genée. Je savais qu'elle aussi était encore en train de récupérer de ses blessures. Dès qu'elle eut fini, je proposai d'aller chercher du bois et des fruits pendant qu'elle trouvait de la viande. Le soleil venait juste de se coucher quand nous finimes de manger. Il était encore tôt.
Mais nous étions sortis du pays des Nuages. De ce côté-ci de la frontière, nous étions relativement en sécurité. Le pays de la Roche n'avait plus de ninjas depuis longtemps. Depuis la première guerre mondiale secrète...Il me semble que le clan Nichika appartenait au village caché du pays de la Roche. Avant.
En tout cas, nous pouvions nous permettre de nous arrêter tôt pour nous reposer. Il nous restait encore une dizaine de jours de marche dans ce pays puis une courte semaine dans le pays de la Pluie, et nous serions enfin dans le pays du Feu. Après, il nous suffirait de deux ou trois jours pour atteindre Konoha no kuni.

Nous n'avions pas allumer le feu, et donc, pour nous tenir au chaud, nous nous sommes enveloppees dans des couvertures, fines mais chaudes.

-Tu sais... C'etait ici, avant, Hikari no Kuni. Je veux dire, dans les montagnes, a-t-elle remarque.
J'ai hoche la tete.
-Je sais... Il parait que c'etait tres joli avant... J'aurai aime voir.
-Oui, moi aussi...

Nous murmurions ainsi dans le noir, les yeux rivés vers la chaine de montagnes.

-Et si nous allions jeter un coup d'oeil la-bas? ai-je soudain demande.
Elle n'a pas repondu tout de suite.
-Non laisse tomber je...
-Je veux bien.
J'ai eu un faible sourire, et j'ai ferme les yeux.

Deux jours s'étaient écoulés et nous étions maintenant dans les montagnes. Mais nous ne connaissions pas l'emplacement exact du village. Tout ce que nous savions, c'est qu'il était "au coeur de la forêt la plus dense, sur le flanc de la montagne le plus exposé au soleil le matin". Nous marchions donc un peu au hasard, tout en ratissant la zone où le village était censé être, mas nous ne trouvions rien. Rien de ren du tout, niet, que dalle, aucune trace de construction humaine, même pas un tout petit quelque chose, rien.

Obstinées, nous cherchâmes toute une journée avant de s'arrêter pour dormir. Nous montâmes donc la tente et nous nous couchâmes.

Je n'arrivais pas à dormir. Je ne savais pas pourquoi; j'étais pourtant fatiguée. Je restai un long moment immobile dans monlit, puis je me redressais brusquement. Il fallait que je sorte. J'étouffais. Sans un bruit, je pris ma couverture et je sortis. Dehors, il faisait bon, peut-être un peu frais. Je m'allongeai dans l'herbe et je m'endormis.

Le lendemain matin je suis sortie de la tente et la lueur du soleil m'eblouit. "Eblouir??" Je n'avais jamais connu cette sensation, comme un trop plein de lumiere que meme mon Hikarigan ne pouvait pas gerer. Je les ai laisse s'habituer aux rayons eclatants, pour retrouver Hotaru a cote de moi, un sourire aux levres.

-Je crois qu'on a trouve, ai-je fait remarquer.
-Mais...
Elle a regarde aux alentours.
-Il n'y a rien.

Effectivement: meme pas une pierre plus travaillee que les autres, pas un pan de mur ou une tuile, un morceau de porte ou de quoi que ce soit. Meme pas une marque de brulure sur le sol. C'etait un endroit vide, inhabite, et qui n'avait pas l'air de l'avoir ete.

-Nous devrions peut-etre nous approcher plus de la montagne. Je crois qu'il etait tout contre le flanc.
Je n'avais pas un ton tres convaincu.

Nous avancions lentement, comme par respect, comme pour essayer de sentir la trace de nos ancetres, comme pour nous impregner de la serenite du site.

Nous sommes bientot arrivees au flanc le plus expose au soleil, mais, tout comme je m'y attendais, il n'y avais pas grand chose. Des pierre, la foret, presque rien...

-C'est... vraiment ici?
-Je ne sais pas...

Nous avons regarde un peu partout, avec l'espoir d'apercevoir quelque chose, quoi que ce soit... La foret etait dense, haute, et cachait presque toute la lumiere. Je me suis un moment demande comment Hikari no Kuni pouvait se situer dans un lieu aussi sombre.

-L'ombre est le gardien de la lumiere, murmura alors Hotaru, comme se remorant les paroles de son pere, qui, en fait, etaient egalements mots de ma mere.

Nous continuions a avancer, mais un kunai s'est plante juste devant moi avec un shlang sourd.

En un reflexe rapide, nous nous sommes mises en position de combat.

-Tournez-vous et partez! fit une vois venue des arbres. Vous n'avez rien a faire ici. Vous ne trouverez rien!
-Qui est la? ai-je simplement repondu.
-Vous ne trouverez rien ici! la voix a dit a nouveau.

Je me suis tournee vers Hotaru en haussant des epaules.

-Continuons. Je n'ai que faire de ce type.
Elle a hoche la tete et nous avons avance... Et en un clin d'oeil Hotaru s'est retrouvee projetee contre un arbre, une lame de katana noir contre le coeur, et moi j'avais un kunai au niveau de la nuque.

-J'ai dit, partez.

Je n'ai rien repondu. Je ne pouvais que rester epoustouflee face a tant de rapidite.

Je m'étais fait avoir en une fraction de seconde, même pas un instant, à peine un souffle, un battement de cil. Je m'étais fait avoir comme une débutante. Comme un civil. Ah !!!!!! Pourquoi ?!!! Ca m'énerve ! C'est pas juste ! 不甘心啊 !!! En plus, par un gars ! Un représentant de cette espèce inérieure qu'était les garçons... dsl les gars... Un gars qui avait les yeux bandés ! Mais le pire, c'est qu'il était beau ! non, en fait le pire c'est que je sais exactement de quoi je parle !!

Mais il était beau...Du jamais vu pour moi ! Si mignon, avec ses fins sourcils froncés élégamment et ses lèvres serrées...Si cool, avec ses long cheveux noirs, son bandeau sur les yeux, ses menaces et ses sabres noirs...Si dangereusement beau, avec sa noble colère...que j'en oubliais un moment son katana sur mon coeur, que d'ailleurs je ne remarquai que lorsque je voulus me pincer pour vérifier que je ne rêvais pas.

Yoru me rappela à l'ordre, amusée malgré la situation.
"Hotaru ! On est pas là pour mater les mecs !"
Et là, je fis la bêtise de ma vie. Je laissai échapper une phrase que j'allai regretter toute ma vie, et avec laquelle Sayo allait me bassiner toute ma vie.
"Mais il est beau, putain !" >///<
Et en face de lui en plus. Trop la honte... T__T

En tout cas, il fut surpris, et je profitai de l'occasion pour m'éloigner et sortir...eh bien la seule chose que j'avais sous la main, c'est-à-dire un kunai et mon bandeau de Hikari no kuni. Sur la défensive, je recommencai à le dévisager, mais plus sérieusement. Il n'avait pas bougé quand je m'étais dégagée. Le bandeau qui cachait ses yeux était un bandeau de ninja. Ce bandeau m'était inconnu : ce n'était pas celui d'Ame no kuni, ni celui de Konoha, ni celui de Hikari. En tout cas, le ninja qui nous faisait face était fort. Il pouvait se déplacer à une vitesse étonnante, et il se répérait sans les yeux. D'ailleurs, s'il se bandait les yeux, c'était sûrement pour cacher un dojutsu.

Se battre ne mènerait à rien, si ce n'est à notre perte. Il fallait trouver une autre solution.
- Pourquoi tu veux qu'on parte ?

Si la situation si était prêtée, j'aurai lance une remarque sacarstique du type "Hum et c'est comme ca que tu veux avoir son numero?" mais j'ai decide de me taire.
L'autre, voyant que nous n'etions pas dangereuse (et pour cause, il devait être bien plus puissant que nous) baissa ses armes. Je pus enfin me retourner (oui le kunai etait au niveau de ma nuque> il etait derriere moi) et je pus voir de face ce garcon qui faisait des ravages chez Hotaru. A vrai dire, je ne le trouvais pas franchement beau. Il avait les yeux bandes et cela lui donnait un air suffisant que je detestai tout de suite.
-Vous n'avez rien a faire ici.
-Qui te dis que nous n'avons rien a faire ici?
-Que cherchez-vous?
-Nous cherchons le village d'Hikari no Kuni.
-Il est detruit.
-Oui et alors?
Le ton arrogant du ninja me mettait sur les nerfs.
-Eh bien que cherchez vous?
-Et d'abord, qu'est ce que Hikari no Kuni a a faire avec toi?
-Je n'ai pas a vous expliquer.
-Et nous n'avons rien a t'expliquer non plus. Ecarte toi de notre chemin.
-Non.
Rah mais qu'est ce qu'il m'ennervait qu'est ce qu'il m'ennervait! Si je ne connaissais pas sa vitesse, je lui aurais saute a la gorge toutes griffes dehors.

-Pff... Tu ne peux pas savoir combien j'ai la flemme de parler a quelqu'un d'aussi... Hautain que toi.
-Parce que toi tu n'es pas hautaine peut-etre! Pourquoi irais-tu a Hikari?
-Et pourquoi pas?! Mince! Et toi, tu n'as rien a voir avec le village!
-Si!
-Alors explique toi! Ce n'est pas un etranger du village qui va me faire faire demi tour!
-Je ne suis pas etranger du village!
-Genre!

Hotaru etait a cote et se contentait de sa contemplation. J'ai lance un regard venimeux au ninja et j'ai pris ma cousine a la main.
-On continue!
-Oh! Pas si vite! D'abord, quelle sont vos relations au vil...
Il s'est plante devant moi et il s'est arrete, comme estomache. Il a tourne la tete pour observer Hotaru.
-Vous etes...
-Quoi?
-Du clan Nichika?
-Oais, eh alors? Tu connais?
-Rah ca va! a fait l'autre en levant les mains, J'avais pas vu. Je ne fixe pas souvent les filles dans les yeux moi.
-Tsss... Bon tu nous laisses passer ou pas? D'abord, je suis gentille de ne pas te demander tes relations avec Hikari no Kuni. Ou plutot, le clan.
-Je m'appelle Akyo Nichika, a-t-il simplement dit, et il a enleve son bandeau.

- C'est bon vous avez fini de vous disputer ?

Oups, je crois que j'ai déconnecté trop longtemps. Comment il a dit qu'il s'appelait ? Akyo Nichika ? Mais c'est que c'est un cousin à nous ! Pas étonnant qu'il soit si beau ! (C'est bon je rigole, je suis pas encore folle.)
Je regardai ses yeux. Ils étaient gris, froids et durs, mais surtout dans chacune de ses pupilles se dessinait le signe de l'hikarigan.

- Attends, t'es pas un mec ?! la fille catastrophée (lol)
- Si.
- Impossible, intervint Sayo. Seule les filles ont encore l'hikarigan. Tu ne peux pas en avoir deux.
- Pourtant ils sont là.

Silence.
Sayo semblait choquée de savoir que le garçon qui nous faisait face faisait partie de sa famille, et qu'en plus il avait hérité de deux hikarigans alors qu'elle même n'en avait qu'un. Moi aussi d'ailleurs, j'étais étonnée, mais cela ne me gênait pas tant que ça (à part que si c'est un cousin, on pourra pas se marier...ok laisse tomber...)

- Comment vous vous appelez ?
- Ah, désolée ! Moi c'est Hotaru Nichika, et elle c'est ma cousine...
- Tsunade.
- Salut. Désolé pour tout à l'heure, je savais pas que vous faisiez partie du clan. Je dois protéger les ruines du village des brigands et des ninjas étrangers.
- Tu es toi-même ninja de Taki no kuni, il me semble.

Taki no kuni...Je me souviens, c'est le village du pays de la cascade. C'est n'est pourtant pas tout proche.

- Ah oui, le bandeau. Je voulais le jeter, mais je n'ai rien d'autre pour cacher mes yeux.
- Pourquoi veux-tu les cacher ? (Ils sont beaux...)
- Ils attirent trop l'attention. Ma grand-mère m'a fait promettre de ne jamais les montrer à des étrangers. Mais vous n'êtes pas des étrangers, vous faites partie du clan.
- A propos de clan, on était venues pour voir le village, ou ce qui en reste. Tu te souviens, Hotaru ?

Pfff, elle est jalouse ou quoi ? Qu'est ce qu'elle a contre lui ? Il fait partie du clan non ? Il sait peut-être des choses que nous ignorons.

- Je peux vous y guider. Vous aurez du mal à trouver seules.

Sayo haussa les épaules.

Sur le chemin, j'appris que Akyo avait 12 ans, qu'il était orphelin, qu'il n'avait jamais connu ses parents, qu'il avait été élevé par sa grand-mère à Taki no kuni, mais qu'elle était morte alors qu'il avait 6 ans, qu'il était devenu gennin à 10 ans, et qu'il avait alors décidé de partir à la recherche du village. Il avait rencontré dans la forêt un ninja portant le bandeau d'Hikari no kuni très blessé, à côté des corps sans vie de deux ninjas étrangers. Le ninja s'était mis en position de combat quand Akyo s'était approché, mais celui-ci avait immédiatement enlevé son bandeau et s'était écrié : "Je suis du clan Nichika. Je cherche le village."
Le ninja s'était relaché, s'était appuyé contre un arbre et s'était laissé glisser à terre.

"Je me suis approché pour l'aider, mais la blessure était trop profonde. Alors, il a pointé un doigt vers le ciel, et il a dit : "Protège le village, petit. Je n'en ai plus la force." Je suis resté avec lui pendant presque une heure, et puis il est mort. Sous mes yeux. Finalement, j'ai trouvé le village. Il est juste là."

Akyo s'arrêta et pointa le doigt vers le ciel. Je levai la tête. Le village était là. Dans les arbres. Dans le ciel. Vers le soleil.

Huuuum mdrrrr ^^ Trop marrant toi qui arrives pas a t'arracher de ta contemplation ^^

Vers le ciel... J'ai leve les yeux, emerveillee, detaillant chaque pan de mur, chaque morceau de bois... Il ne restait plus grand chose, non, plus grand chose, mais il etait toujours la, toujours debout, defiant le monde, le Temps.

-Les etoiles.
Ce murmure etait futil, mais il me fallait entendre ma voix, savoir que ce n'etait pas un reve, et que tout notre passe etait bien, au dessus de ma tete, a portee de main...
-Venez, a dit Akyo. Allons chez les Nichika.
Et d'un bon, il rejoignit la cime des arbres. Nous l'avons suivi sans broncher.
Il nous a menees vers la demeure du centre du village, celle situee le plus haut, la plus vaste egalement, et ou on distinguait encore le symbole d'Hikari no Kuni.
-Il y a tres longtemps, les Nichika etaient chefs du village. Ils etaient un peu comme les Kage, meme si le village etait trop petit pour avoir un Kage. Le clan a toujours tout fait pour sauver le village. Et maintenant encore, nous autres, descendants, nous le protegeons.
En disant cela, Akyo s'est approche d'une branche qui pendait au centre de la piece, et cueillit un fruit.
-Tenez, mangez.
Puis il a pris un bol en bois et est alle recueillir l'eau qui gouttait le long d'une feuille.
-Pourquoi est-ce que le village est encore protege? j'ai demande apres avoir bu une gorgee d'eau. Elle etait fraiche, sucree, impreignee de la lumiere du soleil et du vent de la foret.
Akyo n'a pas repondu tout de suite (rah pourquoi est-ce qu'il ne quittait pas son air de "j'en sais plus que vous"????? grrrr)

-A l'epoque, le village etait tres beau. Des ponts de corde reliaient les branches des arbres, les branches des arbres, attires par les lumieres qui luisaient au coeur de chaque demeure, poussaient jusque dans les maisons et leurs fruits etaient la nourriture principale des habitants.
(C'est bien joli tout ca, mais pourquoi il repond a cote de la plaque? n'ai-je pas pu m'empecher de penser)
La nuit, les lanternes accrochees aux toits, aux branches, reproduisaient le ciel etoile et les visiteurs etaient nombreux a venir les voir. Hikari no Kuni etait un village paisible, mais ses habitants etaient tous de redoutables ninjas. Cependant, le pays de la Roche avait un autre village de Ninjas, beaucoup plus puissant et plus grand, et les demandes de missions etaient rares ici. Les ninjas ne s'en plaignaient pas: ils n'avaient pas besoin d'argent et la nature les comblait. Peu a peu, ils devinrent plus faible, et c'est a partir de la que les pouvoirs du clan Nichika diminuerent. Les femmes seules pouvaient avoir l'Hikarigan, les hommes perdaient peu a peu leur pouvoir sur les plantes, sur la foudre, pour ne plus etre a la fin que de simples manipulateurs d'illusion, les jeunes generations ne s'entrainaient pas beaucoup, meme si, heureusement, nous avions toujours quelques "genis" qui, pour parfaire leur education, allaient en apprentissage dans les autres villages du monde, Konoha, Taki, Ame etc... D'ailleurs, c'est une des raisons pour laquelle il reste encore de nombreux descendants d'Hikari no Kuni: ceux nes de rescapes, et ceux issus de ninjas ayant quitte le village pour s'installer ailleurs. Je fais parti de ceux-la.
Des ninjas partis en "stage", ceux qui revenaient rapportaient avec eux de nouveaux jutsu, de nouvelles techniques, qu'ils gardaient jalousement. A tout cela s'ajoute les techniques secretes des clans du village, les registres, les parchemins scelles etc... Et c'est ca que je protege, et que d'autres ont proteges avant moi. Car, lorsque le village fut pille, ils mirent a sac chaque demeure, chaque maison, mais ne decouvrirent que tres peu de choses. Hikari no Kuni renferme de nombreux tresors, et moi j'en suis leur gardien. Car moi non plus je ne connais pas leur emplacement, je sais juste qu'ils sont la, quelque part, enfuis je ne sais ou...
-Et tu vas rester ici jusqu'a la fin de ta vie? a demande Hotaru.
-Non. Le ninja m'a dit que je devais egalement essayer de trouver tous ces secrets. Ensuite, il faudrait que j'apprenne ceux que je peux, et que j'emmene le reste. En bruler si c'est necessaire. Il y a des secrets de clans dans tout ca, des secrets anciens, et des jutsus voles, perdus, ou tout simplement oublies, sur lesquels personne ne doit jamais mettre la main.

- Tu veux qu'on t'aide à les chercher ?
- Hotaru, on doit aller à Konoha !
- Mais on est à Hikari no kuni ! Je veux visiter le village de nos ancêtres ! De notre clan ! Je veux apprendre les techniques héréditaires du clan ! Je veux devenir plus forte et remettre ce village sur pied !
- ...Mais mon père m'attends...

C'est vrai...J'avais oublié...qu'elle avait encore son père...à Konoha...

- Vous pouvez rester aussi longtemps que vous voulez. Ca me fera de la compagnie.

Je regardai Sayo. Elle détourna la tête et haussa les épaules.

- Comme tu veux.
- Merci.

Akyo nous mena jusqu'à des chambres dans l'aile gauche de la demeure du clan.
- C'est une chambre d'invité. C'est la seule qui soit prête. Je suis deux chambres plus loin. Si vous avez un problème, appelez moi.
- Merci beaucoup. Bon ben, à demain !

Une fois seule avec Sayo, je m'allongeai sur le lit et demandai, passant instinctivement au chinois :
- T'es fâchée ? Parce que tu ne veux pas rester ici, ou parce que tu ne l'aimes pas ?
- Je suis pas fâchée.
- Genre.
- Bon, ok, un petit peu. C'est juste que...j'ai l'impression qu'il t'as tourné la tête. T'as déjà oublié le but de ce voyage ?
- Ben pour moi, le but du voyage c'était de m'entraîner. Et je pense que c'est justement une bonne occasion. T'as vu comment il est rapide ? Je vais lui demander de m'apprendre des trucs. Et si on trouve les rouleaux de techniques, on pourra apprendre plein de nouveaux jutsus !
- Et ton père ?
- ...Je sais même pas s'il est encore en vie. Je vais pas passer ma vie à l'attendre !
- Alors tu vas rester ici pour toujours ?
- ...Non je pense pas. Mais je vais rester au moins jusqu'à ce qu'on trouve ces rouleaux. Tu vas m'aider ?
- OK. Mais pas plus de deux semaines.

J'étais soulagée. J'avais beau paraître sure de moi, je n'aurais pas pu rester seule. J'avais besoin de Sayo plus que je ne laissai paraître, autant qu'elle avait besoin de moi, mais je ne le savais pas.

En realite, j'etais moi meme tres interressee par ses jutsus... Mais (parce qu'il y a toujours un mais) notre voyage avait deja trois jours de retard, vu que l'attaque par Ame no Kuni n'etait pas prevue, et que la visite de Hikari no Kuni s'etait faite sous un coup de tete auquel je n'avais pas pu resister.

"Tant pis" pensai-je en fermant les yeux "mon pere attendra quelques temps de plus... De toute facon, il ne s'est jamais beaucoup occupe de moi avant..."
Et d'un autre cote, je n'avais pas envie de laisser Hotaru seule ici... Surtout avec un sal pretentieux qui affiche des airs de je-sais-tout a tout bout de champ.... Je m'endormis donc avec une serieuse envie de frapper quelqu'un...

-J'ai trouve deux parchemins jusqu'a present, l'un appartenant a l'un de nos ancetres d'il y a quelques siecles, et l'autre rapporte d'un village etranger, de Konoha no Kuni je pense, dit Akyo le lendemain, en repondant a une question d'Hotaru. La premiere technique est en realite une technique de katana ultra rapide, la Rayons de Lumiere, et l'autre est une technique de maitrise de ninjutsu, qui permet de meler differents types de chakra pour creer de nouvelles techniques.
-Interessant, et tu les as trouves ou?
-La technique de katana avait ete ecrite avec de l'or sur le tronc d'un arbre, qui apres quelques annees a avale l'ecriture. Elle ne se voit plus du tout. Je l'ai vue par hasard en activant les capteurs de rayons X de mon hikarigan. Celle de maitrise de chakra se trouvait dans le triple fond d'un coffre deja pille. Celui la aussi, j'ai du utilise les rayons X pour le trouver, et c'etait de nouveau par hasard.
-Pourquoi par hasard?
-Je... maitrise tres mal -ou pas du tout- mon hikarigan. Ma grand mere ne le possedait pas et elle etait deconcertee que je puisse l'avoir, vu que c'est un don de fille. Lorsque je l'active, je ne peux pas choisir le type d'onde que je veux...
-Je vois.
Bien. J'avais trouve de quoi lui emprunter ses jutsus par un moyen honnete et dans lequel je ne lui devais rien.
-Je te propose un marche: tu nous enseigne tes techniques, enfin, celles que tu veux bien, et nous t'apprenons a utiliser l'hikarigan. Ca te va?