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 Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru

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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:17

Loool non pas les martiens. Les Plutoniens.


Dernière édition par le Sam 3 Juin - 19:22, édité 1 fois
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Arthisa
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:21

les "plutioniens" ? ils viennent d'ou ceux-la ? de plution ?
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:22

Quels plutioniens? Cool
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:24

Argh, tricheuse !!! t'as pas le droit d'éditer comme ça !! mouin~~~~
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:24

Z'etes sures que vous voulez ma version de plume de sang?
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echo

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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:28

wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ^^ ~~~~~ !!!


Dernière édition par le Ven 9 Juin - 8:45, édité 1 fois
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Tiefug

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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:30

Oui. Même si j'étais pas concerné parce que la question c'est "sûres" au féminin pluriel...
Juste pour voir à quel point celle d'echo est meilleure... ^^
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Arthisa
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:31

OUI !! (rien que pour pouvoir délirer dessus après...enfin un nouveau sujet..j'espère que c'est pas trop triste)
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:31

Je l'ai pas finie... Mais ca a l'air nul. Et puis, echo, pourquoi tu te connectes pas? Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:35

ca peut pas être nul !! enfin je veux dire, sachant que c'est toi qui l'écrit, y aura forcément à délirer dessus !!!
(ps: bonne question...connectes-toi !! msn !!)
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:37

Ca me rassure pas la... Mes ecrits ne servent qu'a delirer?
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:47

oh non pas qu'à ca...mais la je suis plutot dans un "mood" à delirer...c'est pour ca d'ailleurs que j'arrive pas à digerer les poemes depressifs de mon "frere"
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Tiefug

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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:51

Ah ça veut dire que j'ai le droit d'écrire des poèmes comme ça.. ouf...
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptySam 3 Juin - 19:51

lol ok ben je vais juste vous dire que vous allez attendre tres tres longtemps. C'est loin d'etre fini.
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 0:00

C'est fini et c'est nul. A ne pas lire.

PLUME DE SANG

Parce que ceux de notre caste ne peuvent vivre parmi les humains sans leur pouvoir.
Parce que je souhaite t’offrir le bonheur.
Et parce que je tiens à la félicité de tous mes sujets.
Enella, je t’ôte ton statut d’Erynie en te laissant le pouvoir de voler et de lire dans les pensées, et ce uniquement pour un temps limité.


Parce que ceux de notre caste ne peuvent se mêler aux autres.
Parce que je souhaite te sauver du malheur.
Et parce que je tiens à la félicité de tous mes sujets.
Nahor, je t’enferme, jusqu'à ce que tu comprennes ta terrible erreur.


Parce que c’est pour moi qu’il s’est fait enfermer.
Parce que je ne peux pas l’abandonner.
Et parce que je l’aime.
Je le trouverai.

~~~~

Il regarda à ses pieds. Un tas de fourmis. Sourire. Le spectacle de la mort. Si attirant. Charognards. Il recule. Il a le vertige. Il a fallut qu’il choisisse cette manière de se suicider. Tant pis.
Il approche. Monte sur la balustrade. N’entend plus les murmures les cris le vacarme les sirènes. Il sait que les autorités vont envoyer quelqu’un pour le persuader. Au Diable. Il sera déjà mort.
« Regardez bien vous en bas »
-Arrête.
Une voix de fille. Il se retourne. Quand… ?
-N’approche pas.
Elle n’avance pas. Ne recule pas. Ne bouge pas. Ne fait rien. Sourit.
-Ca ne sert à rien. Tu n’as pas le courage.
Balivernes.
-Tu n’es qu’un de ces imbéciles qui décident de mourir sur un coup de tête. Alors qu’il n’est pas encore temps.
Ignorante. Elle ne le comprend pas.
-Mourir parce que ta fiancée t’a largué, parce que ton boss t’a viré, et parce que tu t’es endetté au jeu ? Tu es encore plus idiot que les autres.
Comment… ?
-Ne te pose plus de questions. Arrête tes imbécillités.
Qui… ?
-Descends.
Il hésite.
-Tout peut se refaire. Se reconstruire. Lève la tete avec fierté. L’échec est formateur.
Il s’apprête à descendre. Les pompiers arrivent. Ou la police ?
C’est fini.
Un murmure a l’oreille.
« Oui. C’est fini. »

-Que s’est-il passé ?
-On ne sait pas. Il a dû abandonner ses envies de suicide alors qu’il s’apprêtait à passer à l’acte. C’est souvent comme ça. Ils abandonnent comme ça, avant qu’on fasse quoi que ce soit.
-Ils n’ont pas le courage.

Dans leurs souvenirs. Qu’une ombre.


~~~~

Ombres. C’est exactement ce que nous sommes. Nous sommes des ombres auxquelles personne ne fait attention. Personne ne se souvient de nous. Ils nous voient, une fois, et puis nous ne sommes plus que des silhouettes informes pour eux. Ils ne nous reconnaissent pas. Même pas nos parents. Nous vivons dans le noir, parmi les humains, avec les humains, en tant qu’humains, mais nous ne sommes pas humains. Nous sommes des Anges. Des ombres.
Nous ne pouvons pas avoir d’amis, ni de vraie famille. Les seuls avec qui nous puissions entretenir des rapports normaux sont ceux de notre race. Ou plutôt, de notre caste. Car les autres Anges ne nous supportent pas. Car eux, ils vivent dans la lumière, parmi les Anges, avec les Anges, en tant qu’Anges. Ils sont des Anges. Non des ombres.
Nous sommes ceux que l’on appelle les Guérisseurs d’Ames. Ou, si vous préférez, les Erynies.

~~~~

« C’était du bon boulot. »
Elle se retourna, mais ne vit personne.
« Oh ! Je suis désolé. »
Un pigeon qui planait au dessus d’elle se posaà quelques mètres, puis soudain, ce n’était déjà plus un pigeon. C’était un jeune homme. Les cheveux d’un noir de jais, les pupilles d’or, il l’observait en souriant. Elle, elle avait plutôt l’air perplexe, mais nullement surprise, se demandant ce qu’un des leurs faisait ici.
-Je me présente…
-Un Gardien, le coupa la jeune fille.
-Effectivement. Je m’appelle Nahor, mais on me connaît ici sous le nom de Sebastian.
Elle voulut hausser les épaules. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? Mais hausser les épaules à un Gardien relevait de l’insolence, et les Gardiens étant les seuls des Anges à être immortels, celui-ci avait de forte chances d’avoir l’ âge de son arrière –arrière –arrière –arrière -grand-père. Elle se contenta donc d’hocher légèrement la tete, tout en se présentant.
-Je suis Enella. Ou Camille.
Le Gardien lui rendit son salut.
-Je suis le nouveau Gardien de la ville.
Enella sut alors où il voulait en venir.
-Je prend mes fonctions ce dimanche, avec les autres de notre race. Vous y etes également conviée.
-Bien.
-Bon, puisque vous etes au courant, il est temps que j’aille inviter les autres.
Sur ce, il se métamorphosa, en chat cette fois-ci, et partit.


~~~~

J’ouvre la porte du café. Elle est là, nerveuse, en train de siroter son coca. Elle me regarde et me fait signe d’approcher. Je m’assois en face d’elle.
-Syril…
-Enella. Ca fait longtemps.
Je ne me souviens pas vraiment d’elle. Son nom me dit vaguement quelque chose, au fond de moi, mais c’est comme si ce n’avait été qu’un rêve. Toute ma vie passée n’est plus qu’un rêve.
-Enella. J’ai entendu parler de…
-…
-Ecoute. Je crois que… Je sais quelque chose à propos… A propos de… Sebastian.
Je sens qu’elle ne veut pas prononcer le nom de Nahor, peut-être pour me rendre moins triste, ou par souci d’éthique. Un Ange déchu, ce n’est plus qu’une tâche, un être oublié, ou que les gens s’efforcent d’oublier.
-C’est vrai ?
Ma voix n’est plus qu’un murmure, parce que je doute, parce que j’ai peur d’être déçue, parce que je ne crois plus en rien, parce que je me sens mal à l’aise et que j’ai envie de m’en aller, parce que j’ai l’impression de parler à une ombre… Parce que je parle à une ombre.
-J’ai entendu dire qu’il a été enferme. Dans la Tour.
- La Tour ?
Ce nom n’évoque presque plus rien pour moi.
Syril hoche la tête et bois une dernière gorgée.
-La Tour.
Elle se lève, et sans me regarder, avec la froideur propre aux Erynies, elle s’en va, s’éloigne, tandis que je sens mon corps se détendre et ma respiration reprendre son rythme normal.
L’aura des Erynies…

~~~~


Dis moi, quel age as-tu ?
Devine.
Mm… 2453 ans ?
J’ai l’air si vieux que ça ?
Non, mais bon, on ne sait jamais. Alors ?
Ben, je ne vais pas te dire.
Pourquoi ?
Je suis trop jeune.
Combien ?
19 ans…
C’est pas si jeune que ça. C’est à peine trois ans de plus que moi.
Chez nous, c’est extrêmement petit.


~~~~


J’ouvre la boite au lettre. Rien. Ca fait trois jours que je l’attends, mais il ne vient pas. Je ne comprends pas. Il devrait être de retour. A moins que… Serait-il arrivé quelque chose ?
Je ferme le couvercle de métal, me remémorant les moments passés ensembles.

~~~~

Enella ouvrit la boite aux lettres. A sa grande surprise, sa lettre avait disparu, et une autre l’avait remplacée, une lettre d’encre noire sur parchemin jaune, une lettre d’une écriture inconnue et qui avait l’air irréelle. Elle ne pouvait pas être réelle. Enella avait juste mis une lettre là, pour avoir l’impression de recevoir quelque chose, d’avoir quelqu’un qui pense à elle.
Perplexe, elle prit le parchemin et la ramena dans sa chambre.

« Je me promenais par là quand je vous ai vue devant votre boite aux lettres. Pique de curiosité, j’ai pris la lettre que vous veniez de déposer et je l’ai lue. Il me semble que vous avez une vie bien difficile. Est-ce la même chose pour les autres Guérisseurs d’Ames ? »


~~~~
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 0:01

Je dois l'envoyer en deux posts parce que c'est trop long

J’étais une Guérisseuse d’Ames. Autrement dit, une Erynie. Une Furie. Une des ces Anges qui apportent le soulagement des douleurs par la folie, par l’amnésie, par le sommeil ,le coma, par un claquement de doigts devant les yeux de la personne qui souffrait le martyre et qui avait besoin de s’enfermer dans son monde pour oublier sa peine.
J’étais une Guérisseuse d’Ames. Autrement dit, un membre d’une caste détestée car froide, car solitaire, car intouchable, à cause de notre aura qui brûlait les Anges et mettait mal à l’aise les humains, parce que ça aidait à nous oublier.
J’étais une Guérisseuse d’Ames et lui un Gardien. Autrement dit, il nous était impossible d’être ensemble. Parce que l’on ne pouvait pas s’approcher sans se blesser, parce qu’une mortelle ne pouvait pas rester avec un immortel, parce que nos castes ne l’accepteraient jamais.

~~~~

Avez-vous jamais pensé à ce que vivaient les autres castes, vous, Gardiens ?
Eh bien… Je ne sais pas trop…
Tu vois.
Tu peux m’expliquer
Je t’ai déjà tout dit dans ma lettre.
Mais j’aimerai te l’entendre dire de vive voix.

Ce que ce mur est énervant. Je n’entends rien.
(Rires)
Alors ?



~~~~

La Tour… La Tour… Ou est-ce que ça peut bien être ? Je ne sais même pas ce que c’est… Une tour. Et puis ? Je sais que je savais. Sinon, d’où me viendrait cette peur qui fait trembler mon cœur des que je prononce ce nom ?
Nous avons du en parler. Dans une de nos lettres. C’est sur.
Je retourne dans ma chambre et fouille dans mes tiroirs, d’ou je sors deux épaisses liasses de papier. Son parchemin et mes feuilles d’écolière s’alternent, une jaune, une blanche, une écriture noire, une écriture bleue…

~~~~

« Je suis une Erynie. Née parmi les humains, humaine a la base. Je ne sais pas grand chose a propos de ceux des autres castes, car je n’en ai presque jamais vu, sauf une fois, une Ange de la Mort qui est venue emmener mon arrière grand-mère et qui m’a sourie en passant.
Je ne sais pas si j’ai toujours su que je n’étais pas véritablement humaine, ou si c’est ce jour la que je l’ai compris.
Un jour, une femme est venue et m’a prise par la main. Elle m’a emmenée quelque part, un endroit indescriptible, un endroit serein que j’aimais vraiment et ou je désirais rester toute ma vie, et pourtant je savais que c’était impossible. Ce lieu, c’est notre monde, le monde des Anges. Chez nous.
Quand je marche dans la rue, les gens ne se retournent jamais pour me regarder. Pour eux, je dois être un peu comme une silhouette informe, une ombre, ou peut-être même, rien du tout…
En classe, je suis seule, au fond, dans un coin, dans un de ces coins ou l’on oublie les élèves, même si je n’ai pas besoin de cela pour me faire oublier. Les professeurs ne se souviennent de moi que lorsqu’ils font l’appelle ou qu’ils corrigent les copies. J’ai au moins la chance de ne jamais passer à l’oral. De toute façon, je sais que personne ne m’écoute quand je parle.
Pas d’amis, pas de famille, pas de vie presque… C’est pourquoi je m’envoie cette lettre. Rien que pour avoir l’impression. D’exister. »


~~~~

Nous avions passe quatre ans dans le noir, dans l’ombre, entretenant une relation qui était théoriquement impossible, en sachant que nous ne pourrions jamais être ensembles. Quatre ans, c’était trop…

~~~~

Un moineau atterrit au rebord de sa fenêtre, et piailla un moment pour attirer son attention. Enella s’empressa d’aller l’ouvrir, et Nahor entra. Il n’osait pas reprendre sa forme humaine, aussi se métamorphosa-t-il en un chat tigre et se lova sur le lit de la jeune fille.
Celle-ci le regarda, puis rougit, et retourna à ses devoirs. Le chat l’observait, serein, et détailla chaque partie de son corps, de la courbe de sa main qui volait sur le papier jusqu'à a ses pieds qui se balançaient d’avant en arrière, comme ceux d’une petite fille.
Il balayait de temps en temps l’air de sa queue, mais sinon, il était parfaitement immobile. Il venait souvent, comme ça, a l’improviste, quand il pensait a elle, mais ils parlaient rarement, parce que, d’une certaine manière, ils n’en n’avait pas besoin. Quelques heures plus tard, il s’en allait.
Ce jour la, il se leva, s’étira. Elle se retourna et sourit, puis alla ouvrir la fenêtre. Le chat passa, et sa fourrure effleura la peau de la jeune fille. Celle ci écarta son bras rapidement, et le chat se retourna, triste, mais n’osant pas gémir sa douleur.
-Pardon.
-Non, ce n’est pas grave.
Le chat se détourna alors, et s’en alla, tandis que sa fourrure le brûlait. Enella referma la fenêtre et alla appliquer de l’eau froide sur sa peau blessée…


~~~~

La Tour n’est pas une tour. C’est un arbre. Et pas n’importe lequel. C’est l’Arbre avec un grand a. C’est la Source de nos pouvoirs, la source de notre vie, la Source qui fait que nous existions, nous, Anges. Non, je ne suis plus un Ange…
Les montagnes étaient trop hautes pour que je puisse les monter à pied. Alors j’ai utilise l’un de mes derniers pouvoirs restant. J’ai pris mon envol…
J’ai scrute un moment les flancs de la montagne, puis j’ai remarque une grotte, a l’entrée minuscule, mais dans laquelle je pourrai me faufiler… Me faufiler vers la Source, me faufiler vers la Tour, m’avancer vers la peur, me dépêcher vers l’amour. Vers lui.

~~~~

« Tu as de la chance de n’être jamais allée à la Source. C’est un endroit grandiose, mais qui te fait peur, qui te fait sentir si petit, si infime… J’y ai vécu les premières années de ma vie, car la Tour est l’endroit ou tous les Gardiens naissent et vivent jusqu'à être garant de l’ordre d’un lieu.
La Source est un grand arbre, un arbre au tronc de glace et a la sève de lave. Les feuilles sont des plumes, des plumes aux veinures de sang, et quand je les regarde, je sais que l’une des ces plumes contient mon ame. C’est la Tour qui nous fait vivre éternellement.
Parce qu’elle tient nos vies, elle est celle chargée de nous punir. Une souffrance immortelle. Et irréversible. Voilà ce qui nous menace. Voilà ce qui me menace. Mais je ne regrette pas. Je ne regretterai jamais.
Parce que, tu vois. Je t’aime. »


~~~~

Je marche à tâtons dans le labyrinthe de la grotte. Il fait sombre, il fait froid, il fait noir… J’avance. Je sais qu’a n’importe quel moment, un des leur pourrait m’arrêter dans ma progression. J’avance.
J’avance et soudain je suis éblouie, parce que devant moi il y a la lumière, devant moi il y a la Tour. Je protège mes yeux de mon bras et je fais quelques pas.
Je ne peux pas décrire ce que je vois. Parce que ce n’est pas descriptible. Et de toute façon, pourquoi faire ? Je ne suis même pas sure de pouvoir remonter à la surface. Et si je réussi, je ne me souviendrai plus de rien.
J’approche de l’Arbre, sans m’occuper de la peur qui me tord les entrailles, sans m’occuper de la nausée que j’éprouve soudain, sans m’occuper de l’impression que j’ai d’être minuscule, de ne rien être, sans m’occuper de la grandeur qui émane de l’arbre, de ses branches qui supportent les cieux, de ses racines qui parcourent la terre, sans m’occuper des ames enchaînées à l’arbre qui crient et souffrent et implorent ou simplement se taisent. J’approche et je lève la tete, et j’observe la voûte de plumes et je sais qu’il y en a une qui m’appartient. Et la Tour doit me la rendre.
Je pose une main sur le tronc. Le tronc est froid. Tellement qu’il en est brûlant. Je voudrai l’enlever, et reculer, mais j’ai l’impression que la Source ne me lâchera pas. Tant mieux. Je ne dois pas lâcher. Je sens mon bras s’engourdir. J’applique une autre main sur la glace, et je sens sous elle la lave qui coule. Alors mes pieds quittent le sol et je m’élève, sans pour autant ôter mes mains du tronc, parce que j’ai besoin d’un point d’appui. Parce sans me soutenir, je tombe.
J’observe les myriades de plumes, sans savoir laquelle est la mienne, mais ce n’est pas grave. Je tends la main, j’en attrape une, puis la lâche rapidement. Ce n’est pas celle la. Elle m’a brûlée. Mon regard se pose alors sur une plume souillée de sang, une plume a la tige écarlate. Je tends la main. Je l’attrape. Je la décroche de sa branche.
Je me laisse tomber. Je sais qu’en bas, les Gardiens n’ont pas bronche, parce qu’ils savaient que je tomberai.

~~~~

Enella ?
Oui ?
Tu n’en as pas marre ?
Quoi ? De vivre dans l’ombre ? J’en ai l’habitude.
Oui mais… Si…
Non
Pourquoi ?
La Tour.
Tu ne veux pas essayer ? Je n’ai pas peur de la Source.
Je ne veux pas prendre le risque de ne plus jamais te revoir.

Nahor ?
Oui ?
Pourquoi tu ne parles pas ?
J’ai peur de te mettre en colère.
(Soupir)
C’est d’accord…Essayons.


~~~~

Son regard se trouble et elle chancelle. Elle a mal partout, mais en réalité ce n’est rien de physique. Elle ne sent pas autour d’elle les Muses et leurs illusions. Elle n’entend pas les murmures scandalises. Scandalises mais amuses.
Elle ne sent que la douceur de la plume contre son cœur. Elle avance. Ou du moins essaie. Jusqu'à ce que tout s’éteigne.


Comme je le disais... En plus je deteste la fin....

beurk de beurk de beurk....
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 0:26

...Pas compris la fin...mouais, je préfère celui d'echo, au moins on pige quelque chose...Si je l'avais pas lu avant, j'aurais rien compris à ton texte, je pense... ^^ desolee de dire ca...mais je prefere quand t'ecris des trucs sadiques ou delires..
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echo

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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 8:43

sugoi trop joli ^^ par contre je suis d'accord avec Arthisa que la fin est un peu bizarre... Elle est tombée mais pas morte c'est ça ? Arthisa, c'est normal que tu comprennes pas directement parce que c'est PAS la même histoire : ça l'était en principe mais apparemment Yoru a fait exprès de me cacher des choses pour que je me mette à délirer... *regard en biais. soupir Neutral . GOUTT*
Mais c'est trop bien quand même !!! Et je trouve celle là meilleure !! Normal c'est l'original ^^ qui peut prétendre à imiter un Esprit, mais par de pâles copies de ses oeuvres ? ^^ Razz
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 8:59

"l'original"...sachant que c'est toi qui a posté ton texte en premier (et qui l'a fini en premier d'ailleurs)...et on ne répond pas à un pro...euh...Esprit !
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Yoru
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 15:05

En fait, la version originale c'est celle d'echo; puisque c'est elle qui l'a terminee en premiere ^^ Moi je n'ai ecrit ca que pour 1) tenir ma promesse et 2) montrer qu'elle ecrit mille fois mieux^^

Ce n'est pas comprehensible et c'est normal, puisque c'est un peu beaucoup fait expres. Meme moi je ne sais pas ce qui se passe a la fin... Elle tombe.

Et puis on comprend pas parce que ca a ete mal pense etc... Pas comme celui de ma grande soeur ^^
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 22:25

Oouiiiiiiiiiiiiinn !! Tu viens d'avouer que tu l'as baclé juste parce que t'avais promis de le faire... Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyVen 9 Juin - 23:40

C'est pas vrai! C'est bacle parce que je ne pouvais pas faire mieux.
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Tiefug

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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyLun 12 Juin - 14:00

Désolé je viens de lire ton texte : c'est génial, mais la fin est...encore mieux ^^
Non en fait on la comprend pas trop (c'est pas un peu répétitif ?).
C'est pas mieux qu'echo, ni moins bien d'ailleurs. C'est... différent ? Moins compréhensible en tout cas c'est sûr. ^^
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyMer 14 Juin - 20:32

"Genial"?
Tiefug t'es bizarre.... ^^ Enfin bon je vais pas trop me plaindre quand meme.
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MessageSujet: Re: Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru   Sur demande d'Echo> sadisme a Yoru - Page 2 EmptyMar 4 Juil - 22:56

OLE!

Rabia broutait tranquillement parmi les autres taureaux de l’élevage. Il mâchait lentement, puis avalait pour baisser la tete, happer une nouvelle touffe d’herbe et recommencer le processus. Rabia était grand, imposant, plus que les autres taureaux du troupeau, le pelage noir et l’œil brillant de joie de vivre.
Il aperçut alors quelques hommes approcher, mais il ne s’en inquiétait guère. Il savait qu’aucun d’eux ne pourrait perturber son paisible casse-croûte. Il s’apprêtait à baisser à nouveau la tete lorsqu’il sentit une corde lui serrer le cou. Rabia leva le regard et croisa celui de son maître. Celui tira sur l’extrémité de la corde et le taureau, docile, avança. Ce devait être un autre examen. Mais Rabia était étonné. Il en avait déjà fait un la semaine dernière…
Il voulut tourner la tete, mais son maître tira sur la corde avec violence en grommelant. Rabia avançait donc, curieux de savoir ce qui rendait son maître de si mauvaise humeur. Ils arrivèrent auprès d’un camion, véhicule inconnu du jeune taureau qui le détailla avec intérêt. Puis soudain, quelque chose lui cacha la vue.
Rabia, surpris, voulut reculer, mais lorsqu’il bougea la patte il sentit le bois lui bloquer le passage. Il était prisonnier dans une boite. Il aurait voulut charger et se libérer, mais il ne pouvait pas prendre d’élan. Il tourna légèrement la tete, sa corne ne rencontrant pas d’obstacle, et il vit que c’était parce qu’elles dépassaient du bois par des ouvertures tout juste a leur hauteur. Sans prévenir, une main lui attrapa la corne. Il mugit d’indignation et essaya de lui faire lâcher prise en secouant la tete. Mais il n’y avait pas assez de place.
Une main lui attrapa l’autre corne, et Rabia entendit un etrange bruit. Le son que fait une scie coupant du bois. Avant qu’il ait pu réagir, une douleur aigu le traversa tout entier. Il ne savait pas ce qu’on lui faisait. Mais il avait mal. Le taureau s’agitait dans sa boite tandis qu’on lui sciait les cornes. Rabia perçut les gémissements d’autres taureaux. Il n’était pas seul.
Les mains lâchèrent prises. Rabia perdait un point d’appui. Si on lui avait laisse la place, il se serrait écroulé. Ecroule de terreur, de fatigue et de douleur. Mais la boite le soutenait. On lui attrapa alors un sabot. Le jeune taureau ne réagit pas. On le lui fit une entaille profonde. Le couteau lui transperçait la chaire. Il ne protesta pas. On lui enfonça un morceau de bois dans son sabot mutile. Il se laissait faire. Il n’émettait plus un son. On l’aurait cru mort.

L’afeitado était passé. Les hommes le forcèrent à entrer dans le camion. Les taureaux ne se rebellaient pas. Ils obéissaient docilement, mais lentement. A chaque pas, le bois s’enfonçait un peu plus dans le sabot. A chaque pas, un des vingt taureaux s’écroulait. A chaque pas, une voix leur criait d’aller plus vite. Les portes se refermèrent. Le camion démarra de suite.
Rabia et les autres étaient entasses, serres les uns contre les autres, chacun s’appuyant sur le voisin, le dernier de la chaîne s’écrasant contre la paroi tremblante du camion qui parcourait des chemins chaotiques, qui ne menaient nulle part. Qui menaient vers l’Enfer.
Enfermes dans le véhicule, les taureaux ne voyaient pas le temps passer. Deux heures ? Deux jours ? Une chose était certaine : le voyage avait dure longtemps, et durerait longtemps encore. Peut-être ne s’arrêterait-il jamais. Rabia était coince entre deux autres de ses congénères qui lui écrasaient les cotes. Il suffoquait. Ils suffoquaient tous. Le camion empestait la mort. La moitie de ses passagers étaient morts de faim de soif de douleur de peur… De terreur. Mais aucun ne tombait. Les morts pourrissaient debout, sur place.
Rabia ne sentait plus ses cornes, ne sentait plus ses membres, ne sentait plus la puanteur, ne sentait plus la vie. Au début du voyage, il essayait de soulager la douleur de ses pattes en changeant de point d’appui. Mais il n’en avait plus la force. Il n’arrivait même plus a gémir sa douleur. Il n’était pas le seul. Le camion était devenu extrêmement calme.

Le transport fut enfin achevé, sans que personne ne sache combien il avait dure. La moitie des taureaux étaient morts, l’autre a bout de force. Les portes du camion s’ouvrirent enfin, mais les bêtes ne pouvaient pas se précipiter vers la sortie. Elles auraient tellement voulu, pourtant… Rabia se traîna jusqu'à la lumière, et ce furent des cris, des insultes et des coups qui l’accueillirent.
Il entra dans un enclot, avec les quelques autres encore en état de marcher par eux-mêmes. Il baissa la tete lorsqu’un bâton vint lui frapper le museau, puis tomba. Il s’écrasa sur la terre sèche et n’entendit plus les insultes, ne sentit plus les coups. Il aurait voulut fermer les yeux et ne plus jamais les ouvrir. On le laissa la pendant un temps. Puis un coup de pied vint le réveiller. Rabia avait eut juste le temps de récupérer quelques forces, suffisamment pour se relever et marcher en tout cas.
Le jeune taureau avança jusqu'à un autre enclot, avec une porte qui menait dieu savait ou. Une porte par laquelle il allait devoir passer. Rabia l’observa avec méfiance. Que lui voulait-on encore ? Un homme s’approcha. Rabia voulut reculer. Mais la chemin lui était bloque. L’homme avait une bouteille a la main, une bouteille qui sentait mauvais. Il l’approcha des yeux du taureau et la renversa. Rabia voulut hurler. Il sentait ses yeux lui brûler. Il les ferma et commença a cogner les barrières de bois, les faisant trembler. Il chargea. Mais ne rencontra pas la porte. Il ne s’en occupa pas. Il continua a courir, a tourner en rond, a mugir de douleur, tandis qu’autour de lui naissaient les acclamations, les commentaires, les cris enthousiastes de centaines de spectateurs venus voir une mise a mort la joie au cœur.

Rabia arriva au centre de l’arène sans le savoir. Il ouvrit ses yeux meurtris, pleins de larmes, pleins d’incompréhension, pleins de fatigue, ses yeux qui autrefois témoins de sa joie de vivre. Il vit des hommes, habilles en noir et argente, l’uniforme brillant sous le soleil de midi, souriants tandis qu’ils agitaient des morceaux de tissus pourpres. Il vit d’autres hommes, sur les gradins, acclamant dieu savait qui, mais certainement pas lui. Et il vit entrer deux chevaux montes, les cavaliers habillés toujours du même uniforme tape a l’œil, une longue pique a la main, avançant vers lui d’un air menaçant…
Un des chevaux arriva vers lui. Rabia le chargea. Il voulait le faire tomber. Il voulait peut-être même le tuer, bien que le cheval ne lui ait rien fait. Mais il voulait faire tomber cet homme, il voulait le faire tomber et le piétiner, sentir ses os se briser sous ses sabots, entendre ses cris, et continuer, tout comme ils avaient continue à lui scier les cornes, à lui mutiler les sabots, à le battre alors qu’il n’arrêtait pas de gémir de douleur.
Rabia chargea, mais a sa grande surprise, ses cornes rencontrèrent le corps du cheval plus tard qu’il ne s’y était attendu. Il connaissait la longueur de ses cornes pourtant. Il savait quand elles rencontraient l’ennemi. Le taureau n’eut pas le temps de s’interroger sur l’origine de cette anomalie. Il sentit soudain une douleur aiguë entre les deux épaules. On l’attaquait. Il recula d’un pas et rechargea, de toutes ses forces. Il entendit le cheval hennir, mais n’y fit pas cas, il entendit les cris des spectateurs lorsque le second cavalier arriva au galop et lui enfonça sa pique une nouvelle fois dans le dos, et a chaque acclamation il redoublait de force, et a chaque acclamation, la lance s’enfonçait un peu plus.
Les deux cavaliers les arrachèrent soudain d’un coup sec. Rabia recula et voulut relever la tete. Mais une brûlure déchirante aux épaules l’en dissuada. Il la garda baissée, pendante. Les deux chevaux partirent au galop, soulevant un immense nuage de poussière. Rabia haletait, le sable entrant dans ses narines, dans ses poumons, tandis qu’il avait mal partout.
Le sable était entre dans les entailles de ses sabots, et Rabia sentit les blessures s’ouvrir a nouveau, le bois toujours enfonce dans l’os jusqu'à la chaire meurtrie.

On ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle. A peine les cavaliers étaient sortis de l’arène, leurs lances ensanglantées a la main, qu’une vague d’acclamations accueillis un homme, habille toujours du même costume brillant, tenant dans son poing une paire d’harpons orné de bandelettes multicolores…
Rabia recula. Quelques soient les intentions de cet homme, elles n’étaient pas chaleureuses. Il regarda avec méfiance les harpons, observant la fine pointe de métal, la tete toujours baissée. Deux hommes agitèrent leur bande de tissu pourpre sous son nez. Qu’est-ce que c’était que ça ? On le narguait ? On se moquait de lui ? Sans trop réfléchir, le taureau chargea. Mais il ne rencontra que l’étoffe, le tissu lui passant par dessus la tete. Abasourdi, Rabia s’arrêta, ne comprenant pas, tandis que l’homme aux harpons arrivait rapidement a ses cotes, lui enfonçait les deux piques dans le dos et s’en allait sans attendre. Rabia ne sentit pas la douleur. Apres tout, il avait tellement mal aux épaules, aux pattes et aux yeux qu’une douleur de plus ne changeait pas grand chose. Il avait mal. Point.
Le taureau se retourna, observant à nouveau les toréadors qui agitaient le tissu pourpre. Puis son regard se tourna vers l’autre homme qui avait à la main une nouvelle paire d’harpons. Rabia renifla un grand coup et le chargea aussi rapidement que ses pattes fatiguées et meurtries le lui permettaient, le sang coulant de son flanc laissant une traînée rouge sur le sol, les harpons lui battant les cotes. L’homme l’évita habilement et en profita pour lui enfoncer sa nouvelle paire de piques dans le flanc de l’animal, qui gémit à nouveau, tandis que les spectateurs criaient avec enthousiasme.
Rabia aurait voulut s’effondrer, la, tout de suite, aux pieds de cet homme qui le regardait en souriant, de joie, de cruauté, de sadisme. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait s’avouer vaincu comme ça. Il n’allait pas s’effondrer devant lui. Il allait d’abord le tuer. Et ensuite, il pourrait mourir tranquillement. Il emporterait quelqu’un avec lui. Qui que ce soit.
Il s’efforça donc d’avancer, de courir, de charger, et il entendait les cris les acclamations, le sang qui gouttait abondamment de son flanc et coulait le long de son cou, de ses épaules, de son dos, le bruit étouffé de ses sabots frappant le sable et soulevant des nuages, et il voyait les gens sourire, les gens sauter de joie, les gens si excités de le voir charger avec force, avec les dernières forces qui lui restaient encore. Et il sentit à nouveau le métal lui hachurer les cotes, le sang couler à flots, l’étoffe frustrante lui frôler les cornes, les harpons lui battant le flanc, et la colère, la colère lui aveugler la vue, la colère qui le faisait foncer sans réfléchir sur le premier imbécile a uniforme ridicule qui le narguait avec son tissu pourpre idiot…
Rabia se retourna et aperçu l’homme qui avait troque ses harpons pour une étoffe rouge, rouge comme son habit, rouge comme le sang qui s’écoulait de ses blessures. Il y eut trois secondes de silences, peut-être par respect, peut-être par admiration, peut-être pour préparer les cris qui s’ensuivirent, des cris pleins d’amour et d’excitation, parce que le vrai spectacle allait commencer.

Le taureau aurait voulut que tout s’arrête. Il ne voulait plus voir cette arène. Il ne voulait plus sentir le sang couler le long de ses flancs. Il voulait fermer les yeux et se retrouver chez lui, sans ces hommes qui voulaient sa mort, alors qu’il n’avait rien fait. Alors qu’il voulait vivre.
Il était las, las de courir après cet homme, las d’essayer de le frapper et de ne sentir que l’étoffe frustrante. Il aurait également voulut tomber, tomber et ne plus se relever, tomber pour soulager ses jambes fatiguées et ses pattes mutilées, tomber pour reposer son cou, ses épaules et sa tete qui pendait depuis qu’on lui avait sectionne les muscles de ses épaules…
Mais le matador ne le laissait pas tranquille. Il agitait au loin son tissu rouge, une main sur la hanche, un sourire confiant sur les lèvres, parce qu’il savait qu’il ne risquait rien, parce qu’il savait qu’il allait gagne. Parce qu’il avait gagne des que Rabia était entre dans l’arène. Parce qu’il était impossible de perdre, même s’il l’avait voulu. Rabia regarda l’étoffe, ses plis, ses ondulations, ses rebords imbibés de sang, grise a ses yeux… Il ne savait pas vraiment pourquoi on s’amusait a lui faire foncer dedans. Il savait qu’on le narguait. Que ceux qui étaient sur les gradins riaient a le voir passer a travers l’étoffe en vain. Il savait cela, et aurait voulu rester debout au milieu de l’arène et ignorer le matador, le tissu, les spectateurs, la douleur… Mais il ne pouvait pas. Parce qu’il avait envie de sentir les os de ces humains craquer sous ses sabots et ses cornes s’enfoncer dans leur chaire…
Rabia recula, prit de l’élan, puis chargea de toutes ses forces le toréador. Il fallait qu’il l’atteigne, il fallait qu’il le touche, il fallait que tout cela finisse ou sinon ça ne finirait jamais. Mais à nouveau, il ne sentit que l’étoffe, à nouveau, on l’avait esquive, et un « Ole ! » retentit dans l’arène, un cri que les spectateurs s’étaient longtemps retenus de lâcher.
Le spectacle continua ainsi. Le taureau chargeai, sous les ordres de l’étoffe rouge, au rythme des « ole ! » lancés avec allégresse. Mais Rabia ne chargeait plus pour se libérer. Il ne chargeait plus pour se venger. Il courait après le tissus du matador pour sauver sa peau. Peut-être allaient-ils l’épargner s’il les divertissait bien ? C’était le seul rayon d’espoir qui lui restait, et il s’y était raccroche, parce qu’en ce moment il avait besoin de lumière, de chaleur, mais autour de lui tout avait l’air si sombre et si froid…
« Ole ! »
Rabia venait de charger pour l’énième fois, tandis que ses pattes ne le supportaient plus, tandis qu’il n’aurait suffit que d’une petite brise pour le faire tomber. Il arriva au niveau du toréador, las, fatigue, a moitie effondre, et le matador leva alors son bras droit, dans lequel il tenait un sabre sortit de nulle part, puis lui transperça le dos d’un coup majestueux, sa manche se tachant de sang, et Rabia n’ayant déjà plus la force de gémir, plus la force d’essayer de se soustraire a la morsure de la lame, plus la force de cracher le sang qui lui montait a la gorge et lui emplissait la gueule, le goût de la mort lui empreignant la langue… Et le sang gicla, et les fleurs tombèrent, et les cris de joie éclatèrent, tandis que le taureau s’effondrait, les pattes avant pliées brusquement sous le poids du corps soudain devenu insoutenable.
Rabia n’essaya pas de les garder fermes, de se relever, de ne pas perdre, parce qu’il avait compris qu’il allait mourir quoi qu’il arrive, qu’il n’avait été dans ce jeu la que la marionnette, le méchant, celui destiné à perdre, a toujours perdre… il s’effondra enfin sur le flanc, la tete tombant lourdement sur le sol de l’arène.
Il ne sentit pas la chaîne lui entourer les cornes ni la force qui le traînait hors de l’arène. Il ne sentit pas son corps se vider de ses dernières gouttes de sang. La dernière choses qu’il vit, la dernière chose qu’il comprit fut l’image de plus en plus lointaine, de plus en plus trouble du toréador qui recevait des fleurs et se faisait glorifie pour un meurtre.
Il ne s’était pas retourne. Sinon, il aurait croise le regard de Rabia, ce regard ou autrefois brillait la joie de vivre, et il aurait vu les flammes de la vie s’éteindre peu a peu. Et il aurait sourit. Il aurait sourit, parce que, après tout, ce n’était qu’un animal.


Pfiiiiiou! Enfin fini!.... Encore 2 a faire.... T_T

La fin est un peu baclee... ... ... ...
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